Québec pourrait repousser ses objectifs d’électrification des bus

Québec pourrait repousser ses objectifs d’électrification des bus
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Le ministre de l’Énergie, de l’Innovation et de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a ouvert la porte à un report des cibles lors d’une discussion avec des membres de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis.

« Je ne dis pas que nous allons le faire, mais nous pourrions retarder [la cible]», a répondu l’influent ministre caquiste à un représentant de la Fédération des transporteurs d’autobus scolaires (FTAS), qui s’alarmait de possibles perturbations de service si Québec maintenait son objectif d’électrification.

Le gouvernement Legault ambitionne d’électrifier 65 % du parc d’autobus scolaires d’ici 2030.

« Actuellement, sur 8 000 véhicules, il y en a à peine 1 000 [qui sont électrifiés]Chantale Dugars, l’a signalé au ministre, souligne que ses membres ne peuvent actuellement s’approvisionner qu’auprès d’un seul fournisseur, Lion Électrique, qui peine à répondre à la demande.

«Et ils sont dans la cour du constructeur, faute d’approvisionnement, ou dans la cour de nos membres, parce que nous avons de la difficulté à les rendre efficaces sur les parcours scolaires», a résumé le représentant du transporteur. « Vous comprendrez qu’il existe un risque de rupture de service. »

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Six ans avant l’échéance fixée par Québec, à peine 1 000 des 8 000 autobus scolaires du Québec sont électrifiés. (Lion électrique)

L’objectif d’électrification du Québec exerce également une pression « importante » sur les entreprises de transport scolaire, a noté Mme Dugars. « J’ai plus de 104 entreprises qui ont été vendues au cours des trois dernières années faute de soutien. »

Elle espère que Québec augmentera ses subventions pour soutenir la transition et que le gouvernement retardera ses objectifs d’électrification, histoire de soulager la pression imposée aux transporteurs, qui doivent travailler avec les nouvelles technologies.

“Allons-nous trop vite”, demande Fitzgibbon

“Tu as raison […] C’est clair que nous aurons un choix à faire », a rapidement convenu le ministre de l’Énergie et de l’Économie, reconnaissant les défis des transporteurs qui tentent de respecter les cibles québécoises.

«Nous avons déjà augmenté la subvention [aux transporteurs pour l’achat], mais il y a un niveau au-delà duquel on n’ira pas, a poursuivi l’influent ministre caquiste. Par conséquent, la question est : « Allons-nous trop vite en matière d’électrification ? » », a-t-il noté, jugeant la question « très valable ».

« Je préfère retarder l’adoption des véhicules électriques plutôt que de les subventionner. À un moment donné, il y a une limite.

— Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Énergie, de l’Économie et de l’Innovation

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Le ministre de l’Énergie, de l’Économie et de l’Innovation a ouvert la porte à un report des objectifs d’électrification des transports scolaires. (Érick Labbé/Archives Le Soleil)

« Si nos objectifs sont trop ambitieux, et je ne suis pas sûr qu’ils le soient d’ailleurs […] nous allons les changer », a ensuite affirmé le ministre Fitzgibbon, se disant « très conscient » des enjeux. “Je ne dis pas que nous allons le faire, mais nous pourrions retarder.”

Le ministre de l’Économie a par la suite révélé qu’une rencontre « juste à ce sujet » aurait lieu la semaine prochaine avec la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et le ministre de l’Environnement, Benoit Charette.

 
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