– Holcim annule ses portes ouvertes Éclépens
La cimenterie de Mormont attendait plus de 3 000 visiteurs le premier week-end de mai. Après le projet d’une action des militants pour le climat sur place, les manifestations ont été annulées.
Publié aujourd’hui à 18h15
Ces journées portes ouvertes, les premières depuis 2012, devaient être un grand événement festif, avec plus de 3 000 visiteurs attendus, des stands (économie circulaire, biodiversité, machines, archéologie, Romande Energie), une visite de l’impressionnante cimenterie d’Éclépens et de ses chauffage à distance. Un grand rassemblement réunissant curieux, voisins, collaborateurs d’aujourd’hui et d’hier. Ce fut également l’occasion pour Holcim de présenter ses projets de décarbonation des sites et ses efforts de communication.
Finalement non. Dans une information diffusée ce jeudi, la cimenterie a annoncé l’annulation de l’événement du samedi 4 mai, afin d’assurer la sécurité des visiteurs et du personnel.
« Ces derniers jours, les menaces de militants prévoyant des actions sur notre site d’Éclépens lors de cette journée se sont malheureusement multipliées. Dans ce contexte, en étroite collaboration avec les autorités et après une minutieuse évaluation des risques, nous avons pris la difficile décision d’abandonner l’organisation de cette journée festive. Cette décision n’a pas été facile à prendre et va à l’encontre de notre volonté d’ouverture et de dialogue avec toutes nos parties prenantes.
Une action planifiée mais pacifiste
Un appel à manifester a été diffusé le 20 avril par le mouvement Grondement des Terres, héritier de la ZAD du Mormont, qui s’était déjà fait remarquer par une occupation temporaire à Vufflens-la-Ville. En plus d’une semaine d’actions « contre le béton », les militants ont été invités à se rendre en train aux journées portes ouvertes d’Holcim. « Notre action se voulait vraiment pacifiste, le but était d’apporter une autre vision du concret, d’enrichir les discussions », nous confie un sympathisant.
Holcim réagit-il aux projets de ce collectif, ou d’un autre passé inaperçu ? «Nous avons été prévenus d’actions préparées par des militants radicaux», note Arthur Got, responsable de la communication d’Holcim Suisse, refusant de commenter davantage et regrettant une nouvelle fois cette décision.
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