Cyberharcèlement, droit à l’image ou encore sextorsion. Ces thématiques sont désormais abordées dans les différents cycles d’orientation du canton. Derrière ce projet, l’Ordre des Avocats de Genève, la police et l’Instruction publique, dans le but de sensibiliser les étudiants âgés de 12 à 15 ans aux enjeux de la sécurité en ligne et à ses aspects juridiques..
Au cycle Aubépine, ce matin, plusieurs centaines d’élèves de 9P ont pu assister à un atelier de prévention numérique. Avec comme intervenants un avocat et un policier de la Computer Crime Brigade, le but est de sensibiliser ces jeunes aux délits commis en ligne, comme le cyberharcèlement.
« Dans le cas d’une personne qui, dans un groupe de discussion, insulte quelqu’un, il lui suffit de liker ou de commenter cette insulte pour faire partie du spectre des participants ! Il y a aussi les témoins, qui restent passifs derrière leur écran” explique Me Adam Zaki.
Droit à l’image et sextorsion
A l’ère des smartphones et des échanges de contenus sur Whatsapp, Snapchat ou Tiktok, les questions de droit à l’image sont également abordées. Un bon point selon Manuela Teixeira, professeur de français suppléante. “On a l’impression que c’est banal mais c’est très important de savoir que la chose est dans un cadre légal et qu’on a les moyens de se défendre”, explique-t-elle.
Les étudiants ont également pu en apprendre davantage sur le phénomène de sextorsion. Méthode de chantage exercée sur une personne à l’aide de photos ou de vidéos intimes. Ce phénomène touche de plus en plus les adolescents. Aujourd’hui, environ 80 % des victimes sont des mineurs, certains même âgés de moins de 14 ans.
Détecter, réagir et dénoncer
Il devient donc nécessaire d’apprendre aux jeunes à détecter ces situations « et à ce qu’ils sachent comment y réagir » explique le lieutenant Diego Maillard, de la Brigade de délinquance informatique (BCI), « c’est-à-dire comment se comporter pour éviter d’être une victime. Mais aussi ce qu’il faut faire une fois confrontés à ce genre de contenus, d’images… quelque chose dont ils n’ont pas encore conscience pour le moment », explique-t-il.
Verdict à la fin de la présentation ? « Plutôt intéressant. J’ai aimé être mieux informée », raconte Denise. Son camarade Arthur trouvait certains nouveaux termes « un peu violents, mais après ils étaient bien expliqués, donc ça va ». Preuve de l’importance de ces questions, plusieurs étudiants sont restés pour discuter ou se confier aux intervenants de la journée.
