Il a tenté d’étrangler sa petite amie, il reste en prison

“Quand je lui ai dit qu’il ne sortirait pas de prison de si tôt, mon client a été soulagé.” L’homme qui a serré le cou de sa compagne, sept ans après l’avoir tué de cette manière, a été reconnu coupable de tentative de meurtre. Le tribunal d’Yverdon (VD), qui a rendu son verdict mardi, a condamné ce Vaudois de 40 ans à 30 mois de prison. Le tribunal a cependant suivi le ministère public en ordonnant également un placement en institution pour ce cuisinier de formation, qui présente de graves troubles de la personnalité et qui souffre d’addiction à l’alcool et aux stupéfiants.

« Mon client s’inquiétait des futures victimes potentielles. Elle souhaitait que la dangerosité du prévenu soit reconnue par la justice. La Cour a également reconnu ce qu’elle avait vécu», s’est déclarée soulagée Me Alexa Landert, qui défend la victime. Une dispute entre les deux époux, alcooliques, a précédé l’acte au domicile de ce dernier, à la Broye, en octobre 2021. L’accusé avait plaqué sa compagne au sol et l’avait tenue à la gorge, ce qu’il a avoué. Elle assure que l’étreinte l’avait empêchée de respirer.

Pour le médecin qui a réalisé l’expertise psychiatrique de l’accusé, “sa jalousie est un élément intrinsèque à sa personnalité”. Ce père avait déjà attrapé par le cou d’autres partenaires, avant que l’un d’eux décède, en 2014. Un meurtre pour lequel il a été condamné à 9 ans de prison en 2016. D’ailleurs, au moment des événements survenus en octobre 2021, il était à quinze jours de sa libération conditionnelle et purgeait sa peine chez lui.

Son avocat note cependant que la mesure ordonnée par le tribunal (traitement institutionnel) n’est pas celle qui avait été recommandée par l’expert (traitement ambulatoire, auquel le prévenu était déjà soumis). Me Gilles Monnier, qui considère que les faits d’octobre 2021 portent sur des lésions corporelles simples, rappelle que, selon la loi, si deux mesures sont possibles, il faut privilégier celle qui est la moins offensante pour la personnalité (ambulatoire). . La question de la sécurité publique semble avoir fait pencher la balance parmi les juges, qui ont également déclaré l’accusé coupable d’insulte et de contravention à la loi sur les stupéfiants. Mais son avocat va faire appel.

Le père du défunt parle

Touché par cette nouvelle affaire, le père de la jeune femme de 24 ans, décédée en 2014, s’est exprimé : « Au fond, je sentais qu’il allait recommencer. Ma fille a été la troisième compagne qu’il a étranglée et la première à mourir. A l’époque, je trouvais la justice conciliante. L’accusé m’a écrit une lettre en prison, probablement dictée par son avocat. Cela montrait un manque de sincérité. Il n’y a eu aucune réalisation ni regret. À mon avis, il représente un danger pour la société. Je ne crois pas à sa rédemption. Je reste convaincu qu’il recommencera.

 
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