Policiers et gendarmes ont mené mardi une opération au Refuge des Tortues à Bessières.
Trois personnes ont été interpellées, dont le directeur du site.
Ils ont été placés en garde à vue pour « atteintes illicites à la conservation d’espèces animales protégées » notamment.
C’est une grande opération judiciaire qui a été lancée mardi dernier au Refuge des Tortues, au nord de Toulouse, à Bessières (Haute-Garonne) qui héberge plus de 30 espèces différentes de tortues. C’est là qu’interviennent une soixantaine d’enquêteurs appartenant notamment à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) et à l’Office français de la biodiversité (OFB), appuyés par le Groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Garonne.
Cette opération a été menée par le parquet de Toulouse dans le cadre d’une enquête préliminaire en cours depuis plusieurs mois suite à des signalements concernant des pratiques illégales organisées par la direction de ce refuge. Trois personnes, dont la directrice du refuge, ont été placées en garde à vue, et des perquisitions ont été menées, a annoncé le parquet ce mercredi soir.
Soupçonné de détournement de fonds
« Les investigations portent également sur des soupçons de détournements de fonds au détriment du refuge, et visent à vérifier si les conditions de conservation de certains animaux porteurs d’un parasite ont favorisé sa possible transmission à d’autres spécimens »précise le procureur.
La garde à vue a été prolongée ce mercredi. Les auditions se poursuivent. “Les personnes placées en garde à vue seront présentées le 25 avril 2024 au tribunal judiciaire de Toulouse, aux fins de mise en examen dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire. a annoncé le parquet.
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Jusqu’à sept ans d’emprisonnement
Les faits sur lesquels portent les enquêtes constituent les délits de destruction, de transport, de vente illégale d’espèces protégées en bande organisée, d’atteinte à la conservation d’espèces protégées en bande organisée, d’introduction d’espèces animales exotiques envahissantes dans l’environnement. naturel, propagation d’une épizootie, maltraitance des animaux et abus de confiance.
Ils sont punis de peines maximales de sept ans d’emprisonnement et de 750 000 euros d’amende.