Démographie suisse, quels impacts ? – La météo – .

Démographie suisse, quels impacts ? – La météo – .
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Comment observez-vous l’évolution démographique en Suisse ?

Judith Granat : La Suisse vieillit et nous sommes très conscients des enjeux essentiels générés par le contexte démographique actuel. Le vieillissement de la population nous impose de prendre les devants, tant en termes d’anticipation que d’adaptation de notre parc immobilier. Cette dynamique doit s’accompagner d’un positionnement incisif pour favoriser le développement des établissements médico-sociaux, tout en mettant en œuvre une politique d’adaptation des logements destinés aux seniors dans le but de leur permettre de rester le plus longtemps possible à leur domicile. Et cela tant pour des questions de préférences des personnes concernées que de coûts globaux pour la société. Dans le même temps, la formation est un élément central pour disposer d’un personnel de santé suffisamment qualifié.

Quel est l’impact de cette dynamique sur notre société ?

Commençons par le secteur immobilier, un domaine qui nous concerne très largement puisque les Retraites Populaires et ses dirigeants, comme la Caisse de Pension de l’Etat Vaudois (CPEV) et la Caisse Intercommunale de Pension (CIP), entre autres, comptent parmi les principaux acteurs institutionnels. propriétaires dans le canton de Vaud. Selon plusieurs études et enquêtes, on sait qu’aujourd’hui seulement 2,5 % des seniors vivent dans un logement adapté à leur âge et à leur état de santé. Ce qui ne favorise clairement pas la possibilité qu’ils restent chez eux le plus longtemps possible. Ce faible pourcentage contribue également à accroître les besoins au sein des établissements médico-sociaux, et donc les coûts globaux de santé.

Concernant l’équilibre de notre système de retraite, nous avons forcément de moins en moins de jeunes et d’actifs qui cotisent pour les plus âgés. Dans le même temps, on constate que les prestations du premier et du deuxième pilier ne suffisent plus totalement à assurer une retraite décente à une partie de la population. En ce sens, il est essentiel de devenir acteur de votre retraite et de votre prévoyance.

Pour revenir à la problématique de l’adaptation du logement, comment les locataires seniors peuvent-ils agir ?

Dans la gestion de notre patrimoine immobilier, qu’il soit en nom propre ou en gestion, nous avons mis en place une politique d’accompagnement à la transformation des logements seniors. Une action réalisée notre partenaire Pro Senectute Vaud. Sur le terrain, l’association contacte les locataires pour ensuite nous faire part de leurs besoins en termes d’adaptation de leur logement. Cela peut inclure la refonte du système d’éclairage, le remplacement de la baignoire par une douche plus adaptée, la suppression des seuils pour réduire les risques de chute ou encore l’installation d’un ascenseur ou d’une rampe. dans le bâtiment lorsque cela est possible. Au final, ce sont des actions plutôt simples et peu coûteuses, mais qui permettent de générer un effet de levier important dans le but d’éviter la surcharge des EMS, tout en permettant aux seniors de rester à leur domicile. Je profite également de l’occasion pour souligner que parmi les locataires seniors de notre portefeuille immobilier, 75 % habitent dans des appartements allant du T1 au T3 et demi. Un chiffre qui dissipe le mythe « selon lequel toutes les personnes âgées vivent dans des appartements trop grands pour elles », bloquant ainsi leur accès aux jeunes familles par exemple. D’où la pertinence de les aider en prenant en charge ce travail d’adaptation pour leur permettre de continuer à vivre chez eux.

Le futur hébergement des Coteaux de la Venoge à Echandens sera prochainement disponible à la location. — © Retraites populaires

Avez-vous également conçu un volet de mesures adaptées aux propriétaires ?

En effet. Pour les propriétaires ayant atteint l’âge de la retraite, nous pouvons leur proposer des adaptations liées à leur prêt hypothécaire. En l’augmentant, tout en respectant les règles établies par l’autorité de surveillance des marchés financiers, la Finma, et en s’assurant qu’ils seront en mesure de rembourser le prêt et les intérêts, cela leur permet de disposer de liquidités supplémentaires, par exemple pour les utiliser pour entreprendre ce type d’opérations. travail d’adaptation. C’est un levier d’action utile, qui offre la possibilité de compenser un manque de liquidités lors d’un arrêt de travail. Améliorer la sécurité et le confort à domicile, c’est favoriser l’autonomie et, en ce sens, retarder l’entrée dans les établissements médico-sociaux (EMS). Avec pour seul objectif de bien vivre sa retraite.

Améliorer la sécurité et le confort à domicile, c’est favoriser l’autonomie et, en ce sens, retarder l’entrée dans les établissements médico-sociaux (EMS).

L’impact est également significatif sur la prévoyance retraite. Comment les futurs retraités peuvent-ils alléger la pression sur leur portefeuille ?

Rappelons déjà le contexte général qui pèse sur le système de retraite. Outre le vieillissement de la population et ses effets expliqués ci-dessus, on assiste depuis une dizaine d’années à une légère baisse, voire une stagnation, des retraites pour certaines catégories de population, parallèlement à une baisse du taux de conversion. Heureusement, l’inflation était faible durant cette période. Si aujourd’hui le taux de conversion s’est stabilisé, le contexte d’inflation qui s’est installé contribue à l’érosion du pouvoir d’achat.

Je suis d’avis qu’il faut donc inciter la population à prendre l’initiative pour éviter un manque de revenus à la retraite, par exemple en constituant le plus tôt possible un troisième pilier, voire en ne payant qu’une centaine de francs par mois au début . Il s’agit d’adopter une vision à long terme, car c’est ainsi que vous pourrez générer des rendements à long terme sur votre propre pension.

Quelles actions organisez-vous pour favoriser cette prise de conscience auprès de la population ?

En complément de notre activité de sensibilisation précoce, nous avons également mis en place des mesures de conseils à destination des personnes autour de 50 ans dans le cadre de notre programme « Bien vivre sa retraite ». L’objectif est de réaliser un premier bilan pour faire le point sur votre situation. Pourquoi cette tranche d’âge ? Ces personnes prendront leur retraite dans dix à quinze ans environ et seront confrontées à toutes les questions liées à la retraite. C’est pourquoi nous souhaitons sensibiliser ces derniers pour leur montrer qu’il est encore temps de mettre en place des mesures visant à renforcer leurs retraites et leurs prestations sociales, et ainsi adoucir cette démarche. En ce sens, nous organisons gratuitement, plusieurs fois par an, des ateliers ouverts à tous dans nos agences de Lausanne, Nyon et Yverdon-les-Bains. À la fin de ces ateliers, chaque participant est libre de prendre rendez-vous avec l’un de nos conseillers et experts, par exemple pour élaborer une planification financière adaptée à sa situation et à ses besoins. Ainsi, les personnes intéressées pourront réfléchir et surtout profiter de leur retraite en toute sérénité.

 
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