Ces casiers à silures avaient été posés en Dordogne à Fleix dans le cadre d’une opération légale visant à réduire le nombre de gros poissons.
” Ça te coupe la jambe et c’est décevant », c’est le constat que dresse Frédéric Delmarès, patron de l’entreprise en charge de ces casiers à silures, auprès de France Bleu.
Pièges à poisson-chat déjà vandalisés
Le pêcheur le reconnaît. Ce n’est pas la première fois qu’un tel acte est commis. Mais jamais d’une telle ampleur. Il faut dire que le piégeage du silure n’est pas nouveau en Dordogne. Depuis 2020, une pêche expérimentale est pratiquée sur la rivière Dordogne. Dans le cadre d’un « protocole-cadre de coordination des actions destinées à limiter l’impact du poisson-chat sur les populations de poissons migrateurs des bassins de la Garonne et de la Dordogne ».
Ces pêcheries visent à :
- évaluer l’impact potentiel de la prédation du poisson-chat sur le nombre des principaux poissons migrateurs.
- pour tester la sélectivité des appareils utilisés.
- évaluer l’impact de ces pêcheries scientifiques de poisson-chat sur les populations migratrices
Pour Frédéric Delmarès, plus connu du grand public comme vice-président du conseil départemental de la Dordogne, les pêcheurs seraient à l’origine de la destruction des 40 casiers. D’ailleurs, France Bleu précise que certains pêcheurs dénoncent la présence de casiers. Et sur les réseaux sociaux certains vont même jusqu’à appeler à la destruction de ces derniers.
Une plainte déposée et les pièges réinstallés. Frédéric Delmarès assure également à Sud Ouest que « des caméras ont été installées et des rondes, de notre part et de la police, ont été mises en place « .
Pourquoi ces pièges à poisson-chat ?
L’OFB explique dans un rapport qu’au début des années 2020, les poissons-chats sont présents partout en France. Elle donne lieu à de nombreux débats lors des comités de gestion des poissons migrateurs. Par ailleurs, la problématique du poisson-chat impacte celle de la pêche continentale professionnelle. Dès lors, le poisson-chat apparaît à la fois comme un concurrent, et donc une pression à éliminer. Mais aussi l’occasion pour les pêcheurs professionnels de proposer leurs services pour réguler l’espèce ou participer à des études.
La pression s’accentue sur les services de l’État pour qu’ils s’orientent vers la mise en œuvre de mesures de régulation réalisées par les pêcheurs professionnels. Une expérimentation de régulation du poisson-chat menée par l’Association Départementale Agréée des Pêcheurs Professionnels de la Gironde et l’Association Interdépartementale Agréée des Pêcheurs Professionnels d’Eau Douce du Bassin de la Garonne et d’Epidor (EPTB Dordogne) est par exemple actuellement en place sur la Garonne et la Dordogne. .
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