« Vous vous rendez compte qu’au Grand-Duché, le nombre de frontaliers, ajouté à celui des résidents étrangers, représente 75 % de la population active du pays ! C’est énorme. Et pourtant, cette force ne se fait pas entendre. » Pascal Peuvrel exerce au Luxembourg depuis plus de trente ans. L’avocat, président fondateur de l’Afal (Association des travailleurs frontaliers du Luxembourg), dont le siège est à Thionville, se bat continuellement pour défendre les intérêts des Français travaillant chez notre voisin et milite pour que les « frontas » soient davantage écoutées par le législateur luxembourgeois. . Avec Georges Gondon, son alter ego côté belge, il travaille à la création d’une nouvelle association, basée cette fois au Grand-Duché. Frontaliers Luxembourg – c’est son nom – devrait voir le jour avant les élections européennes. Tout un symbole !
Système cadenassé
“Le but n’est pas de faire du syndicalisme ou de la politique”, assure Georges Gondon, président de Solidarité européenne aux frontières (SFE) et représentant des travailleurs frontaliers belges au sein du Conseil national des étrangers (CNE), devenu Conseil supérieur des étrangers. Ensemble vivant-interculturel. Aujourd’hui, au Luxembourg, le système est verrouillé pour ne pas trop donner la parole aux frontaliers. Une réflexion doit être menée sur leur représentation au sein des différentes instances, chambres professionnelles et politiques. »
Pour l’instant, Pascal Peuvrel et Georges Gondon définissent les objectifs de Frontaliers Luxembourg avant de tenter de se rapprocher des autorités luxembourgeoises. « C’est sûr, on va déranger certaines personnes », confient-ils. Mais qu’on aime ou qu’on n’aime pas, on arrive ! Nous aussi, nous avons notre mot à dire… ».
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