Le réacteur nucléaire du sous-marin Tourville a été démarré

Le réacteur nucléaire du sous-marin Tourville a été démarré
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Un peu plus d’un mois après avoir fait l’objet d’une cérémonie d’armement en vue d’essais, le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Tourville, troisième tranche du programme Barracuda, vient de franchir une nouvelle étape avec la mise en service de sa chaufferie nucléaire K15, ce 24 avril, à Cherbourg. Et ce alors que le SNA Duguay-Trouin vient d’être officiellement admis au service actif.

Réalisé depuis le poste de contrôle de la propulsion [PCP], cette opération, appelée « divergence », consiste à déclencher une réaction en chaîne de fission de l’uranium dans le cœur du réacteur. Elle ne peut être réalisée qu’après autorisation donnée par le délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les installations liées à la défense. [DSND].

La divergence de la chaufferie du SNA Tourville a été réalisée par les équipes de Naval Group et TechnicAtome, avec le concours de son équipage. Cette opération marque non seulement le début du contrôle permanent du réacteur mais ouvre également la phase d’essais en mer, qui devraient débuter l’été prochain.

« Pour la maîtrise d’œuvre de la chaufferie nucléaire embarquée, la Commission de l’énergie atomique et des énergies renouvelables [CEA] s’appuie sur TechnicAtome, pour la conception et la construction des chaufferies, et sur Naval Group, pour la création des principales capacités associées et l’intégration des chaufferies à bord des sous-marins. L’ensemble du processus menant à la mise en service d’une nouvelle chaufferie nucléaire est supervisé sous la responsabilité du DSND », a rappelé le ministère des Armées, via un communiqué.

Commandé en 2011 par la Direction générale de l’armement, le SNA Tourville a été mis à l’eau l’été dernier, après avoir testé les équipements installés à bord. Son équipage – bleu – est en partie issu de l’Emerald, qui sera le prochain SNA de type Ruby à être déclassé.

« La première divergence d’un réacteur nucléaire est sans doute l’un des moments les plus émouvants pour nos équipes. Je salue la qualité de leur travail et leur engagement à la réussite de ce programme amorcé en 2006. Après Suffren et Duguay-Trouin, nous maintenons le rythme d’une divergence tous les deux ans, ce qui est une grande fierté. pour nous, s’est félicité Loïc Rocard, PDG de TechnicAtome.

Les trois derniers SNA du programme Barracuda, à savoir le « de Grasse », le « Rubis » et le « Casabianca », sont « actuellement à différents stades de construction, et leurs livraisons seront échelonnées jusqu’en 2030 », a souligné le ministère de la Forces armées.

Pour rappel, affichant un déplacement de 5 300 tonnes en immersion sur une longueur de 99 mètres et un diamètre de 8,8 mètres, les Barracuda de type SNA disposent de capteurs dix à quinze fois plus performants que ceux de la classe Rubis. Encore plus discrets, ils peuvent emporter des missiles antinavires Exocet SM39 modernisés, des torpilles lourdes filoguidées F-21, des mines et surtout des missiles de croisière navals. [MdCN].

« Le Suffren est une ‘bête de guerre’ dont nous sommes très satisfaits. Les retours d’expérience du Rubis ont permis de créer un très bon bateau pour diverses raisons. Il est particulièrement adapté à la lutte contre les sous-marins et il embarque un certain nombre de technologies [intelligence artificielle, mât optronique, etc.]. Il est notamment équipé d’une barre en forme de X, ce qui le rend plus maniable. Le MdCN ajoute une formidable capacité militaire : il permet au sous-marin de s’approcher d’une côte sans être vu et de délivrer la frappe souhaitée », s’enthousiasme l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major. de la Marine Nationale [CEMM]lors d’une audition parlementaire.

 
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