«Nous sommes presque en présence d’un don divin»

«Nous sommes presque en présence d’un don divin»
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Le Musée national des beaux-arts du Québec a l’honneur de profiter des rénovations du Musée Boijmans Van Beuningen, à Rotterdam aux Pays-Bas, pour abriter 80 gravures du légendaire artiste Rembrandt van Rijn, qui fascine toujours plus de 350 ans après ses morts. En voici trois qui retiennent particulièrement l’attention.

«Nous sommes presque en présence d’un don divin», soutient fébrilement le directeur général du Musée, Jean-Luc Murray, lors de la visite médiatique de l’exposition des œuvres de Rembrandt mercredi.

Sa mère comme modèle

Dès le début de la vingtaine, Rembrandt, l’avant-dernier d’une famille de dix enfants, commence à utiliser sa mère comme modèle pour ses gravures ; un procédé chimique qui permet de transposer sur papier des gravures sur plaque de cuivre.

Cette gravure, sur laquelle on peut voir la mère de Rembrandt, n’est pas plus grande que la paume d’une main.

Photo Alexandre Caputo/Journal de Québec

La particularité avec la gravure intitulée Tête de la mère de Rembrandt avec une coiffe en tissu, regardant vers le bas (1633); il n’est pas plus gros que la paume de la main d’un enfant. Il n’est donc pas nécessaire d’être un grand connaisseur de l’art du XVIIème siècle pour apprécier toute la finesse et la précision requise pour créer cette minuscule œuvre.

Les Trois Croix (1653)

En plus de ses portraits, Rembrandt excellait également dans l’art lié aux mythes bibliques. Sa gravure Les trois croix représente le moment où Jésus meurt crucifié entouré de ses fidèles et a de quoi séduire même les plus athées, notamment par son style presque gothique et l’intensité des contrastes entre les ombres qui entourent Jésus et la lumière qui l’enveloppe.

Certaines versions de l’œuvre, toutes créées par Rembrandt, faisaient partie des collections du prestigieux musée du Louvre et n’étaient accessibles que sur rendez-vous.

Réimaginer Adam et Ève

Adam et Ève (1638)prouve que Rembrandt était en avance sur son temps. Plutôt que de les représenter élancées, jolies et pleines de grâce, comme c’était souvent le cas à l’époque, il choisit plutôt de les graver inquiètes, le dos courbé, et davantage en chaire.

Avec ce choix, fait d’imager les conséquences du péché originel, Rembrandt s’attira les foudres de l’Église ; montre que même si l’on remonte près de 400 ans en arrière, l’art a toujours eu le pouvoir de choquer et de provoquer une réaction.

Un futur projet Québec-Rotterdam ?

L’exposition de 80 gravures de Rembrandt au Musée national des beaux-arts du Québec est agrémentée, entre autres, d’œuvres d’artistes québécois qui se sont inspirés d’une manière ou d’une autre du travail de ces derniers. Une fois les rénovations terminées au musée Boijmans Van Beuningen, la directrice des expositions itinérantes de l’institution, Sandra Tatsakis, se dit très ouverte à l’idée d’inverser les rôles pour accueillir des œuvres de chez elle à Rotterdam.

« La façon dont le Musée regarde ici notre collection Rembrandt nous donne une nouvelle perspective, nous aurons donc certainement envie de poursuivre cette collaboration une fois les travaux terminés, d’ici 2029 », mentionne-t-elle dans une interview au Journal.

Les œuvres de Rembrandt sont exposées au Musée national des beaux-arts du Québec du 25 avril au 2 septembre.

 
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