Ce mercredi, les autorités judiciaires et cantonales fribourgeoises ont présenté conjointement leur politique anticriminalité pour la période 2024-2027, les constats du terrain ayant largement influencé la fixation des priorités choisies. En particulier, l’augmentation régulière des cas de violences domestiques ou la forte augmentation des actes de violence envers les mineurs justifient pleinement, selon le Canton, de donner la priorité à la lutte contre les violences. Dans ce contexte, le Conseil d’État a déjà approuvé la création immédiate de 2,8 ETP (équivalents temps plein) au Tribunal pénal pour mineurs.
De plus, compte tenu de l’augmentation constante de la cybercriminalité, qui touche l’ensemble de la société, ce sera la deuxième priorité. Si la création d’un commissariat cyber au sein de la Sûreté a constitué un progrès, le Canton souhaite désormais se doter rapidement des moyens informatiques nécessaires pour contrer les techniques criminelles en constante évolution.
L’apparition de nouveaux produits stupéfiants sur le marché fribourgeois justifie également le maintien de la priorité accordée à la lutte contre le trafic de drogue. La délinquance organisée et financière nécessite également, selon les autorités, un effort particulier, d’autant plus avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi fédérale sur les faillites abusives. Enfin, la priorisation de la lutte contre les incivilités et l’insécurité (harcèlement de rue, vols, atteintes aux biens, etc.) s’explique par la grande volatilité des phénomènes criminels, qui « peuvent atteindre des sommets d’intensité tels qu’une action spécifique s’impose.
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