SONKO 54%, MACKY 35% | SènePlus – .

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Le Sénégal libéré

Le Sénégal indigné, le Sénégal brisé, le Sénégal martyrisé, mais le Sénégal libéré, libéré par son peuple. Certains auront reconnu que j’ai pastiché le général de Gaulle, lorsque le 25 août 1944, il entra dans Paris occupé par les nazis entre 1940 et 1944.

Ces gens terribles qui ont déterré le Sénégal

J’ai remplacé Paris par le Sénégal. En effet, ce qui s’est passé dans le pays avec l’élection présidentielle du 24 mars 2024 a été ressenti comme une délivrance. Paris n’a été occupé que 4 ans. Le Sénégal a été occupé pendant plus de 60 ans par une clique d’horribles hommes d’affaires, composée de deux partis politiques : le PS avec ses branches AFP et URD, le PDS avec ses branches Rewmi et APR, avec la collaboration d’une gauche caviar opportuniste » s’accroche. à tout », discours à gauche, compte bancaire à droite. Pour s’enrichir subitement sur le dos des populations sans avoir à travailler de ses dix doigts, il fallait être membre ou allié des deux frères siamois PS et PDS avec leurs branches et alliés.

Grâce à « l’expérience » dont ils se vantent, le Sénégal est devenu l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, détenant le record de jeunes désespérés fuyant vers l’Europe à bord de bateaux de fortune. A-t-on fait le bilan du nombre de jeunes qui ont perdu la vie dans ces aventures au cours des 25 dernières années ?

Dieu-président sanctionné par ses sujets

A cela s’ajoute le bilan macabre du régime du dernier des Mohicans de cette calamité, Macky Sall, qui a signé la phase la plus horrible de l’histoire politique du Sénégal. Il pensait qu’il était un dieu. Du haut de son arrogance et de son impolitesse, il a déclaré aux Sénégalais « Si vous voulez quelque chose de moi, demandez-le poliment ». Lorsque les Sénégalais réclament les droits que leur confère la Constitution, il leur demande de l’implorer. C’est seulement à Dieu (swt) que l’imploration est dévolue. Dieu (swt) n’a aucune obligation envers ses créatures qui, n’ayant aucun droit sur lui, n’ont recours qu’à l’imploration. Et Macky demande à être supplié.

Comme il se doit, les Sénégalais, avec la grâce de Dieu (swt), l’ont sanctionné. Lors de la publication officielle des résultats, les journaux auraient dû mettre en Une : Sonko 54,25 pour cent, Macky 35,79 pour cent., car la véritable confrontation s’est déroulée entre ces deux-là, cette fois sur un pied d’égalité, sans interventions partisanes des magistrats et des forces répressives.

Des ratés au niveau institutionnel

L’euphorie de la déroute de Macky masquait quelques ratés.

Pourquoi les autorités en charge des élections ont-elles laissé des bulletins de vote à deux candidats qui se sont retirés au profit de Diomaye Faye ? Celui-ci aurait dû bénéficier des près de 20 000 voix qui ont été attribuées à ces deux candidats qui se sont retirés. Ce qui aurait creusé un peu l’écart, mais qui aurait posé problème si le vote avait été serré.

Autre couac : lors de l’investiture de Diomaye Faye, le président du Conseil constitutionnel (CC), dans son hommage à Macky Sall, a lancé un mot qui n’était pas un lapsus : « Le président Macky Sall a volontairement renoncé à une troisième candidature ». Que devient alors la Constitution qui refuse toute troisième candidature ? Ce CC qui avait fermé la porte de l’Assemblée nationale puis celle de la présidence à Sonko aurait-il refusé à Macky Sall de se représenter ? Ce dernier avait eu soin de ne pas forcer les choses comme Wade l’avait fait en 2012 avec la complicité du CC de l’époque. Il a été battu au deuxième tour, mais Macky aurait été éliminé au premier tour. Il ne pouvait l’ignorer par ses sondages confirmés dimanche 24 mars.

Ce dimanche 24 mars 2024

Ceci dit, cette élection a été un véritable révélateur du panorama politique du Sénégal. Les hommes politiques autoproclamés de poids lourds, avec la complicité des médias, n’étaient en réalité que des poids plumes. Si son fils Wade s’était présenté, il aurait figuré en bonne place dans le camp de ces naufragés le dimanche 24 mars 2024.

Cette élection a également sonné le glas de quatre gaillards facilement identifiables, qui, sans faire partie du gouvernement de l’APR, vouaient à Ousmane Sonko une haine viscérale motivée uniquement par la jalousie. Le psychologue Raymond Saint-Laurent avait raison : la jalousie est le meilleur hommage que la médiocrité puisse rendre au talent.

L’un d’eux regarde désormais avec douceur le nouveau pouvoir, les autres sont restés bouche bée.

L’histoire se répète souvent dans différents pays et à différentes périodes. Ce dimanche 24 mars 2024 au Sénégal n’est pas sans rappeler le 14 juillet 1789 en France avec la prise de la Bastille qui libéra les prisonniers politiques et annonça la fin de l’ancien régime, pour devenir la fête nationale.

L’examen psychopathologique nécessaire

Quant à Macky Sall, nos psychologues devraient se pencher sur son cas psychopathologique. Mon diagnostic de profane est que le bonhomme est un grand faible, qui pour compenser cette faiblesse a fait preuve d’un ego démesuré qui l’a poussé à un autoritarisme débridé, à jouer les durs, tout en étant méchant, au point de se prendre pour un dieu envers le Sénégalais. C’est cette faiblesse qui explique aussi son allégeance à la France, jusqu’à la vassalisation à son président.

Comment comprendre les dernières mesures prises par Macky Sall, pratiquant son sport favori au moment même de sa sortie, la violation de tout ce qui est institutionnel ? C’est comme un mouton dont la gorge aurait été abattue et ne bougerait plus, car quelques minutes plus tard, il se branlerait par à-coups avant de finalement sombrer. C’est la dernière sortie du vaincu, son dernier combat, pour faire croire qu’il est quelqu’un.

La responsabilité impérative

Cela étant dit, la réconciliation nationale dont nous avons parlé ne peut pas signifier un manque de responsabilité. Comme cela se fait dans tous les pays où des événements tragiques ont été perpétrés par des personnes bien identifiées.

En Europe, après la Seconde Guerre mondiale et la défaite militaire allemande, le procès de Nuremberg eut lieu en novembre 1945 en Allemagne. Des hommes politiques et des soldats du régime nazi furent jugés, certains condamnés à mort, d’autres emprisonnés ou acquittés.

En France, en 1917, avant la fin de la Première Guerre mondiale, des femmes reconnues coupables d’espionnage pour le compte des Allemands sont fusillées. La plus célèbre est la tumultueuse danseuse Mata-Hari.

Au moment de la libération en 1944, après la Seconde Guerre mondiale, les femmes peu vertueuses qui, sous l’occupation, entretenaient des « relations horizontales » avec des soldats allemands, ou des rapports d’espionnage, de dénonciation de leurs compatriotes, furent soit tondues en public, soit fusillées. Les femmes de la résistance avaient mérité des honneurs.

Le Sénégal, après les drames vécus par de nombreuses familles, ne peut faire exception. Ce sont les voyous qui doivent payer. Chasse aux sorcières ? Pourquoi pas, si les sorcières étaient des meurtrières et des voleuses ? Il ne s’agit pas de vengeance mais de justice. Il n’existe aucun pays au monde où les criminels identifiés sont laissés en liberté. Au Sénégal, il n’est pas question de les pendre, même s’ils le méritent, mais qu’ils soient au moins jugés et qu’on leur rende des comptes.

Le régime de Macky Sall a été une suite de turpitudes qui dépassent l’entendement. Un escadron d’assassins tirant à balles réelles sur tout ce qui bouge devant eux, torturant les manifestants qui échappaient aux balles. Toutes les conventions internationales de guerre (Conventions de Genève, Croix-Rouge, etc.) interdisent de tirer sur des ennemis non armés et de torturer les prisonniers de guerre. Ce qui a été fait ici à de jeunes militants qui ne manifestaient que pacifiquement, un droit que leur confère la Constitution. Le Sénégal donnait l’impression d’un pays en guerre.

Dans cette bonne compagnie se trouve également la bande de délinquants financiers dont Macky était à la fois entraîneur et capitaine d’équipe. Si un honnête citoyen dénonce l’un d’eux, un juge du président lui ordonne de payer des dommages et intérêts au criminel qui doit les ajouter à son butin. Du jamais vu dans l’histoire. Même le gang d’Al Capone à Chicago dans les années 30 et 40 ne se comportait pas ainsi. C’étaient des voyous, mais avec une certaine classe.

Un opposant politique honnête est accusé de viol sans la moindre preuve par une fille manipulée, qu’aucun de ses défenseurs n’aurait voulu avoir pour fille, tandis qu’un membre du parti au pouvoir est pris pour un violeur. breveté sur une jeune fille de 17 ans, après une brève incarcération, circule librement.

Les magistrats complices de ces turpitudes doivent être écartés de la fonction publique. Au lieu de parler uniquement de Loi, ils ont parlé de politique côte à côte, insultant le pouvoir judiciaire. Ils sont indignes de rester dans cette noble fonction. Il leur suffira de se reconvertir en avocats pour défendre les délinquants financiers du régime défunt. Une entreprise admirable en perspective !

Les institutions du pays marchaient sur la tête, les populations réclamaient qu’on les remette sur pied.

Ces bonnes âmes qui, au nom de l’Islam, appelaient au pardon pour ces criminels, ont-elles été entendues ne serait-ce qu’une seule fois au cours des années de terreur du défunt régime ? Cependant, les paroles du prophète (psl) sont claires :

Celui d’entre vous qui voit quelque chose d’abominable doit le changer avec l’aide de sa main ; et s’il n’a pas assez de force pour le faire, alors il doit le faire avec sa langue ; et s’il n’a pas assez de force pour cela, il doit le lui reprocher dans son cœur ; c’est la moindre manifestation de foi (Sahih Musulman“le livre de la foi”, n° 79, chapitre 21).

L’intellectuel quelle que soit sa foi, au nom des valeurs de raison, de vérité et de justice, dispose d’une arme qui est sa plume pour dénoncer ce qui doit être dénoncé. Certains l’ont fait, d’autres sont restés silencieux.

Macky Sall est le premier qui doit être traduit en justice. Tous les rapports des organismes de contrôle officiels publiés jusqu’à présent l’accablent. C’est lui-même qui déclarait y avoir mis le coude. Il est coupable de collusion avec des voleurs, de haute trahison pour non-respect de ses engagements jurés. une gestion sobre et vertueuse lors de son investiture. Il faut aussi qu’on l’entende parler de son immense fortune personnelle. Dans sa déclaration de patrimoine, il avait « oublié » ses comptes bancaires. Est-ce l’homme qui doit rester intouchable ? Au nom de quoi ?

Le duo Diomaye – Sonko. Quel péril ?

Cela dit, le duo Diomaye – Sonko n’est pas comparable au duo Senghor – Mamadou Dia de 1960.

Ces derniers n’avaient pas la même éducation familiale, le même bagage intellectuel, la même attitude envers le colonisateur. Sonko et Diomaye ont tout cela en commun.

De plus, ils ont un projet qui découle en partie du livre Solutions (2018) de Sonko, esquisse d’un programme de développement économique et social. Je le soutiens d’autant plus qu’il s’inscrit dans la lignée de mes derniers travaux Afrique, voies de développement (Neas, Dakar 2023).

L’une des premières mesures d’économie du nouveau régime devrait consister à louer l’avion présidentiel à une compagnie aérienne. En 1982, au siège de la compagnie « Air Afrique » à Abidjan, lors d’une visite de travail, le directeur commercial m’a dit qu’ils avaient demandé à Abdou Diouf de louer l’avion de commandement, quitte à le lui restituer lorsqu’il doit le faire. voyage. Abdou Diouf a refusé.

Voyager dans cet avion coûte extrêmement cher en carburant. L’actuel avion Airbus 320 consomme en moyenne 3 000 litres de kérosène par heure de vol, soit près de 2 millions de francs CFA par heure, sans compter le décollage qui consomme 10 pour cent du stock de carburant.

Diomaye Faye n’est certainement pas candidat à ces pérégrinations de palais volants de ses prédécesseurs à longueur d’année. Cet avion dont l’achat nous a coûté plus de 57 milliards de francs CFA devrait enfin s’avérer payant pour ne pas être ce que les économistes appellent un éléphant blanc.

À suivre…

 
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