Plus de policiers au Québec ? Julien dit oui, Bonnardel non

Plus de policiers au Québec ? Julien dit oui, Bonnardel non
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Interrogé à plusieurs reprises par des membres de l’opposition sur la hausse des violences liées au crime organisé à Québec, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, est resté de marbre lors de l’étude des crédits, mardi après-midi.

« Le crime organisé est un problème qui n’a pas de frontières », a-t-il insisté à plusieurs reprises. “Nous ne finançons pas les opérations quotidiennes.”

Il faut dire que depuis 2022, le maire de Québec Bruno Marchand et le directeur du Service de police de la ville de Québec (SPVQ), Denis Turcotte, demandent l’aide du gouvernement pour lutter contre la montée des violences armées dans la capitale.

A chaque fois, les demandes ont été rejetées. Mardi, le député du Parti québécois Pascal Paradis est revenu à la charge, rappelant au ministre que plusieurs événements violents se sont produits au cours des dernières semaines. «Nous voulons éviter une escalade, une augmentation de la violence au Québec», a-t-il soutenu.

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Selon François Bonnardel, la lutte contre le crime organisé appartient à tous, mais « principalement à la Sûreté du Québec ». (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

A ce sujet, M. Bonnardel s’est défendu. Le gouvernement a déjà augmenté le financement des services policiers au Québec, a-t-il déclaré. En 2018, 1,3 million de dollars ont été alloués à la répression à Québec. En 2023, 8,77 millions ont été accordés.

Le ministère de la Sécurité publique a également augmenté ses investissements dans la prévention. Le montant est passé de 0 à 1,2 million depuis 2018.

Cette réponse n’a pas semblé satisfaire M. Paradis. « Nous sommes dans une situation temporaire. Nous avons besoin d’une aide occasionnelle.

Un combat pour la SQ

M. Bonnardel a rappelé que l’opération SCANDALEUX, dirigée par la Sûreté du Québec, « a été l’une des réponses les plus importantes en termes d’effectifs policiers depuis la guerre des motards ».

De nombreux policiers ont été mobilisés à plusieurs endroits de l’est du Québec pour arrêter des membres du clan Blood Family Mafia, qui mène une guerre contre les Hells Angels pour le contrôle du marché de la drogue.

Selon lui, la lutte contre le crime organisé appartient à tous, mais « principalement à la Sûreté du Québec » en raison de son statut de niveau 6.

Or, plus tôt dans la journée, le ministre responsable de la Capitale-Nationale a ouvert la porte à l’aide gouvernementale, reconnaissant que du personnel policier supplémentaire serait nécessaire au Québec.

Zéro pour le Québec

Le maire de Québec a semblé revigoré d’entendre le ministre régional Jonatan Julien reconnaître la nécessité d’avoir plus de mains pour lutter contre le crime organisé dans sa ville. «Il est d’accord sur le fait qu’il faut plus de personnel, c’est déjà un point de départ», a salué Bruno Marchand.

Ce dernier refuse toutefois de quantifier les policiers disparus, invoquant des « discussions stratégiques ». « Il en manque, nous voulons en ajouter et nous allons en ajouter », dit-il.

Notant les 225 millions accordés à Montréal dans une situation « tendue », ainsi que les 20 millions alloués à Laval, M. Marchand a qualifié d’« inadmissible » la somme réservée aux mêmes fins — ou plutôt l’absence de — pour le Québec.

«C’est zéro pour le Québec», a-t-il regretté, réitérant ses revendications d’action policière et de prévention de la criminalité.

«La situation au Québec n’est pas la même que lors de leur intervention à Montréal, mais en tant que politiciens, nous avons le devoir de ne pas attendre que la bombe atomique explose.»

— Bruno Marchand, maire de Québec

Deux poids, deux mesures

Dans une déclaration envoyée à Soleil Ces derniers jours, le cabinet du ministre Bonnardel a encore une fois fermé la porte à une augmentation du financement de la police québécoise, arguant que « le SPVQ est un service de la Ville de Québec dont il est responsable du financement ».

«Quand ils ont investi 225 millions, n’était-ce pas le cas pour Montréal? Alors, le Service de police de Montréal dépendrait de la Sécurité publique du Québec ? Le maire Marchand s’étonne, ironisant la situation.

Est-ce une démonstration de deux poids, deux mesures ? «C’est sûr», répond-il. Nous sommes dans une situation où vous avez soutenu Montréal […] nous voulons la proportion dont le Québec a besoin pour l’avenir.

Pour le chef de l’opposition officielle municipale, l’ajout de renforts d’autres corps policiers invoqué par la Sécurité publique comme solution au manque de personnel ne suffit pas.

«À un moment donné, les renforts partent et je pense qu’il faut avoir un meilleur accompagnement, plus de moyens», affirme Claude Villeneuve, remettant en question le leadership du ministre responsable de la Capitale nationale.

« Je suis content d’entendre Jonatan Julien dire qu’il en faudrait plus, mais […] Est-il le seul à crier pour les besoins de la région de Québec dans ce gouvernement ? demande le représentant municipal.

 
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