Alors que tous les syndicats de contrôleurs aériens avaient appelé à une grève dans l’aviation ce jeudi, qui devrait être massivement suivie, le syndicat majoritaire SNCTA a annoncé dans un communiqué publié mercredi la levée de son préavis.
“Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis”, a expliqué l’organisation dans un court message sur son site Internet, à l’issue d’une conciliation de “dernière minute” dans la nuit de mardi à mercredi avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). .
Toutefois, 75 % des vols restent annulés à Orly et 55 % à Roissy demain, malgré la levée du préavis. Ces réductions des programmes de vols demandées par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) atteindront 65 % à Marseille-Provence et 45 % dans les autres aéroports de France métropolitaine. Ces tarifs sont, selon les aéroports, identiques ou légèrement inférieurs aux demandes initiales communiquées mardi soir, avant l’annonce mercredi d’un accord de sortie de crise.
Le SNCTA, qui a rassemblé 60% des voix des contrôleurs aériens lors des dernières élections professionnelles, n’a pas communiqué de détails sur le protocole de sortie de crise. Il protestait contre les mesures d’accompagnement, notamment salariales, d’une refonte du contrôle aérien français. Deux autres syndicats, l’Unsa Icna et l’Usac-CGT, avaient également appelé à la grève.
Afin de réguler le personnel disponible et le trafic, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé jeudi aux compagnies aériennes d’annuler la majorité de leurs vols.
Celle-ci a expliqué mercredi à ses adhérents que “compte tenu du délai extrêmement court lié à cette conciliation de dernière minute, chaque contrôleur peut annuler sa déclaration préalable, malgré l’expiration du délai de 18 heures la veille du jour”. Si le scénario initial de la DGAC prévu jeudi s’était réalisé, des dizaines, voire des centaines de milliers de voyageurs auraient risqué de voir leur vol annulé.
