Elhorga, Lamoulie et Erbani face aux journalistes en herbe du Lot-et-Garon, façon « Papotin »

Elhorga, Lamoulie et Erbani face aux journalistes en herbe du Lot-et-Garon, façon « Papotin »
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Le Hang’Art, à Agen, a été transformé en studio TV pour une interview entre trois acteurs du SUA, anciens et actuels, et journalistes en herbe, venus de foyers lot-et-garonnais.

Depuis 1990, Le Papotin est un journal atypique, regroupant des journalistes atteints de troubles du spectre autistique. On les voit régulièrement sur France 2, le samedi soir, rencontrer des personnalités le temps d’interviews. Sur le même modèle, les adultes du foyer La Poussonnie, à Frespech, ont rencontré les acteurs du SUA mardi après-midi au café-restaurant Le Hang’Art à Agen. Ils viennent de fonder leur propre journal « Au fil de la Pouss ».

Comme à la télé

Les six journalistes n’ont pas démérité. Nathalie, Hicham, Joey, Stéphane et Maxime habitent La Poussonnie. Avec eux, Emilie, de la maison La Couronne, à Boé. Leur entretien avec les joueurs du SUA, ils l’attendaient avec impatience. Tout s’est passé comme dans un studio de télévision, ou presque. L’entretien enregistré sera publié sur les sites et réseaux du Hang’Art et du Comité Départemental du Sport Adapté (CDSA 47). Ces derniers sont le pendant du handisport, pour les handicaps mentaux et les troubles psychologiques. Ils comptent 800 licenciés dans le Lot-et-Garonne.

« Cet après-midi avec les joueurs s’est passé presque par hasard », s’amuse Elodie Sauvage-Férezin, la gérante du Hang’Art. « Nous travaillons en partenariat avec le SUA grâce à Aginnum, l’association des supporters du SUA. Depuis trois semaines, les adultes de La Poussonnie et du CDSA 47 préparent cette rencontre. On ne savait pas encore que la maison mettait en route son journal, au départ, on avait juste prévu une interview à la Papotin.»

« Pas là pour faire pression ! »

A ce sujet, le directeur du Hang’Art a une petite anecdote. « Nous avons contacté l’équipe Papotin pour leur demander l’autorisation d’utiliser leur nom pour la réunion. Pour ne pas confondre les choses, nous avions pensé à l’appeler « Le Petit Papotin du 47 ». Mais ils nous ont dit « pourquoi petit ? Vous pouvez simplement dire Papotin !

Mardi, les journalistes ont joué en groupes contre Pépito Elhorga (qui était au SUA de 1999 à 2007), Antoine Erbani et Mathieu Lamoulie. D’entrée de jeu, Maxime a déclaré aux trois rugbymen : “On n’est pas là pour vous mettre la pression.” En effet, Pépito Elhorga avoue qu’il n’a pas vu de journalistes depuis longtemps ! Qu’importe, avec Mathieu Lamoulie et Antoine Erbani, ils ont respecté l’exercice. “Cette interview est une première pour nous trois”, a commenté Pépito Elhorga. « Contrairement à nos matchs, nous n’avons absolument rien préparé ! C’était un moment plutôt sympathique, et même impressionnant, leurs questions étaient très pertinentes. »

Un poulet entier

Une vingtaine de questions précises, sur le rugby en général, et d’autres plus personnelles. L’âge auquel ils ont débuté, comment l’équipe actuelle a été constituée, combien de temps dure l’échauffement d’avant-match, combien de matches dans une saison entière… « Avez-vous un régime spécial ? » demanda Nathalie. “Je l’avais !” répondit Pépito Elhorga. « Un régime assez strict, sous la supervision de diététiciens. » “Pour éviter les blessures, il faut être prudent”, a déclaré Antoine Erbani. « Certaines personnes ont tendance à prendre du poids facilement… » (regard en coin vers Mathieu Lamoulie). Réponse de Mathieu Lamoulie : « Certains, comme Antoine, mangent n’importe quoi et ne prennent pas un seul gramme ! Mais chaque joueur est différent. Par exemple, nous avons les Insulaires, généralement les plus forts, qui ont besoin de manger un poulet entier !

Emilie voulait savoir si les joueurs percevaient quand ils allaient perdre ou gagner le match. “On voit très vite comment ça va se passer, selon qui prend le dessus”, réfléchit Antoine Erbani. « Un match c’est long, on traverse tous les moments. La régulation à la mi-temps aide beaucoup. Les choses arrivent en un seul match.

Une équipe de journalistes et de joueurs du SUA, pour une rencontre conviviale !
Photo – Nicolas Niedergand

La rencontre s’est terminée par une séance artistique (offert par Maxime, qui a couvert “Le pouvoir des fleurs” de Laurent Voulzy), et les journalistes en herbe ont pu repartir avec des drapeaux SUA et des photos dédicacées. Ainsi que la promesse de pouvoir assister prochainement à un match !

 
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