Tous les dirigeants de l’Assemblée nationale voulaient la souveraineté

Tous les dirigeants de l’Assemblée nationale voulaient la souveraineté
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L’idée d’un référendum sur la souveraineté ne progresse pas encore dans le scrutin d’aujourd’hui, malgré les efforts de Paul St-Pierre Plamondon. Mais dans l’éventualité d’un revirement qui précéderait un référendum, on se demande qui assurerait la défense fougueuse et passionnée du Canada.

Je pose la question parce qu’il se passe quelque chose de spécial. On n’a jamais vu aussi peu de défenseurs viscéraux du Canada à l’Assemblée nationale. Le PQ s’amuse à poser la question hypothétique : « Qui serait le chef du camp du NON ?

Récemment, un ancien député péquiste soulignait sur les réseaux sociaux que les cinq chefs des principaux partis au Québec ont un historique de souveraineté. Tout le monde a voté OUI au référendum de 1995. (Gabriel Nadeau-Dubois, qui avait 5 ans, aurait probablement fait la même chose.)

C’est un fait majeur. Bien que seulement deux des cinq groupes soient ouvertement indépendantistes, les cinq dirigeants ont, pendant une période importante de leur vie adulte, cru en un Québec indépendant. Tout le monde a activement milité pour cette cause.

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Nos dirigeants

Prenons-les un par un. Paul St-Pierre Plamondon est un séparatiste, je vous le confirme. Chef du PQ, il est l’actuel porte-drapeau de l’idée d’un autre référendum. Gabriel Nadeau-Dubois dirige également un parti qui se définit comme souverainiste.

François Legault a siégé au PQ pendant douze ans. Il a rédigé un budget d’un an pour un Québec souverain. Il faisait partie de l’aile la plus indépendantiste du caucus. Il a fondé la CAQ en disant qu’il se rendait compte que les référendums répétés représentaient une impasse.

Marc Tanguay a témoigné dans une publicité du Bloc Québécois au début des années 1990. À l’aube de ses 18 ans, il signe sa carte PQ. Il a occupé divers postes dans la région de Québec et a voté oui avec enthousiasme en 1995. Dans les années qui ont suivi le référendum, il a coupé les ponts avec les partis souverainistes.

J’ai connu Éric Duhaime lorsqu’il était président du PQ à Laval-des-Rapides. Il a ensuite travaillé au Bloc.

Un « non » faible

Au fond, ceux qui disent non à la souveraineté aujourd’hui évoquent des explications contextuelles, mais expriment moins un attachement inébranlable au Canada.

Dans les campagnes passées, la défense du Canada était assurée par un mélange d’arguments rationnels et d’explosions émotionnelles. En 1980, les personnes âgées se souviennent de la députée qui ne voulait pas perdre ses Rocheuses. Cette remarque un peu drôle démontrait néanmoins un attachement au Canada, à son territoire et à ses symboles.

Jean Charest a poussé les choses à un autre niveau en 1995 lorsqu’il a sorti de la poche de sa veste… son passeport canadien. Il n’a pas épargné les qualificatifs pour décrire le caractère précieux dudit passeport et sa fierté de le présenter partout dans le monde.

Y aurait-il par hasard moins de passionnés du Canada ? Ou le Canada est-il devenu moins excitant ? Une chose est sûre, c’est un avantage pour Paul St-Pierre Plamondon.

 
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