Le blues d’une métropole

Dans son petit appartement, Robert Godin, 77 ans, montre du doigt tout ce qui l’entoure ses amis : Maria Callas, Jacques Offenbach, Audrey Hepburn, Charles Dickens, Émile Nelligan, Molière. Une multitude de vinyles, CD, DVD, livres, magazines, bibelots avec lesquels il converse et se laisse rêver.

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Robert Godin Photo : Radio-Canada / Camille Gris Roy

Cet acteur et chanteur semi-retraité, qui se présente comme le doyen du Théâtre français de Toronto, a passé sa vie sur le devant de la scène, aux côtés du public. Interrogé sur l’expérience de la solitude, une fois le rideau tombé, il raconte comment il y a fait face. Je ne me suis jamais senti vraiment seul à la maison. Parce que depuis mon enfance, je suis entouré de ma musique, de mes chanteurs d’opéra, de séries télé populaires…

J’ai toujours des anniversaires à fêter. J’ai mes amis qui sont artistes. Parce que je crois que les artistes ne meurent jamais. »

Une citation de Robert Godin, acteur et chanteur semi-retraité

Robert Godin a également trouvé une communauté dans l’immeuble où il a emménagé il y a une quinzaine d’années : le Loge des arts du spectacleune résidence pour artistes située à proximité du marché Saint-Laurent. L’auberge de la mort subite. C’était il y a 52 ans et elle jouait le rôle d’Ange-Aimée. C’était il y a 52 ans et elle jouait le rôle d’Ange-Aimée.Ma voisine, il m’est arrivé d’avoir tourné avec elle une pièce de Félix Leclerc qui s’appelait L’auberge de la mort subite. C’était il y a 52 ans et elle jouait le rôle d’Ange-Aimée.

Il y a tous ces gens de mon passé qui finissent ici comme ça.

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Robert Godin est entouré de nombreux objets grâce auxquels il ne se sent pas seul. Photo : Radio-Canada / Camille Gris Roy

Robert Godin s’estime finalement chanceux d’avoir ce réseau d’amis, vivants et décédés, pour l’accompagner. Un récent séjour à l’hôpital lui a fait prendre conscience des dangers de la solitude qui attendent les personnes âgées. semaines. Et là, c’était le réveillon du Nouvel An. Il n’y avait pas de chat à l’hôpital. Le monde était en vacances. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé à quel point j’étais seul. », « texte » : « J’ai eu un accident vasculaire cérébral et j’ai été hospitalisé pendant 3 à 4 semaines. Et là, c’était le réveillon du Nouvel An. Il n’y avait pas de chat à l’hôpital. Le monde était en vacances. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé ma solitude. “}}”>J’ai eu un accident vasculaire cérébral et j’ai été hospitalisé pendant 3 à 4 semaines. Et là, c’était le réveillon du Nouvel An. Il n’y avait pas de chat à l’hôpital. Le monde était en vacances. C’est là que j’ai réalisé la solitude.

Le Dr Jacques Lee le constate régulièrement chez ses patients. Titulaire de la chaire de recherche Schwartz/Reisman en médecine gériatrique d’urgence (SREMI), ce médecin rattaché à l’hôpital Mont Sinaï se souvient d’un cas marquant, au tout début de la pandémie.

Il a été l’un des premiers patients à se remettre du COVID. Mais tout le monde avait peur de lui. On ne savait pas combien de temps ça durait à ce moment-là, était-ce encore contagieux ? Le pauvre monsieur était embarrassé dans la chambre de son domicile, seul. On lui apportait seulement ses repas, il ne pouvait parler à personne.

Un jour, il a appelé le 911 et lorsqu’il est arrivé aux urgences, je lui ai demandé : « Pourquoi êtes-vous ici, monsieur ? Il m’a dit : « Docteur, je meurs de solitude. Ne me renvoie pas là-bas. »

Une citation de Dr Jacques Lee, titulaire de la chaire de recherche Schwartz/Reisman en médecine gériatrique d’urgence

Le Dr Lee a alors commencé à étudier le phénomène de plus près, sous l’angle de la santé. cigarettes par jour.”, “texte”: “J’ai découvert que la solitude et l’isolement, quand on regarde les risques de mortalité, sont au même niveau que fumer 15 cigarettes par jour.”}}”>J’ai découvert que la solitude et l’isolement, quand on considère les risques de mortalité, sont au même niveau que fumer 15 cigarettes par jour.

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Dr Jacques Lee Photo : Radio-Canada / Camille Gris Roy

C’est quelque chose que beaucoup de gens, même les médecins, ne comprennent pas. Et j’ai réalisé que je n’avais pas d’ordonnance pour ça.

C’est très sérieux. La solitude peut accélérer la démence et la mortalité. Cela affecte votre santé, votre sommeil, votre humeur. Votre capacité à prendre soin de vous. »

Une citation de Ami Rokach, psychologue

Par exemple, nous savons que les personnes qui vieillissent doivent souvent prendre des médicaments. Ceux qui ont un réseau de soutien, un partenaire ou des amis, réussissent mieux que ceux qui vivent seuls.

 
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