un enseignant plaide pour un retour aux sources des bibliothèques physiques – Agence de presse sénégalaise – .

Matam, 24 avril (APS) – François Gomis, professeur de Lettres modernes au lycée Yéro Basse d’Ourossogui, a estimé mardi qu’il était « fondamental de revenir aux sources des bibliothèques physiques » dans un contexte marqué par une forte percée numérique. avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

« Pour ma part, avec le numérique on peut dire que c’est une continuité pour le livre, mais, quelle que soit l’évolution de la technologie, je crois qu’il est fondamental de revenir aux sources des bibliothèques qui ont un rôle vital à jouer, car elles est un cadre qui cultive le silence et le respect d’autrui », a-t-il déclaré.

L’enseignant a animé une conférence sur le thème : « L’importance des bibliothèques dans l’éducation, le livre face aux défis du numérique », à l’occasion de la Journée internationale du livre et du droit d’auteur au centre culturel de Matam, en présence d’élèves et d’enseignants.

Le numérique, au moins, permet aux étudiants de lire via des appareils téléphoniques et autres tablettes, contribue à « aider les jeunes à prendre plaisir à lire et à découvrir des œuvres », a-t-il noté.

Il a suggéré que les bibliothèques physiques permettent de s’engager dans des recherches. « Ce qui est très attractif dans une bibliothèque, c’est qu’elle donne aussi la possibilité de faire des recherches sur plusieurs documents, ce qui n’est pas le cas du numérique », souligne-t-il.

« Le contact avec le papier procure une sensation exquise au lecteur. Je crois que les bibliothèques physiques perdureront, même si elles s’ouvrent au numérique avec des médiathèques disponibles dans certaines bibliothèques comme celle de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar », a ajouté M. Gomis.

L’un peut compléter l’autre, a-t-il déclaré, plaidant pour que le numérique n’efface pas la bibliothèque physique qui est « le fondement du savoir ».

De son côté, le directeur du Centre culturel régional (CCR) de Matam, Samba Kandé, a indiqué que le numérique et la bibliothèque physique sont aujourd’hui engagés dans un duel permanent. M. Kandé espère que les bibliothèques continueront d’exister compte tenu de leur importance pour le monde, tout en saluant le dynamisme de la bibliothèque du CCR qui compte près de 8 000 ouvrages.

AT/OID

 
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