Ce pont fragile inquiète ces habitants de l’Oise : “Plus tôt on le passera, mieux ce sera !”

Ce pont fragile inquiète ces habitants de l’Oise : “Plus tôt on le passera, mieux ce sera !”
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Par Nicolas Giorgi
Publié le

24 avril 24 à 6h02

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Où l’on reparle de Pont Saint-Ladre… Le tristement célèbre pont marquant la frontière entre le centre-ville de Crépy-en-Valois (Oise) et sa zone industrielle a fait l’objet d’un reportage dans le magazine 66 minutes sur M6, dimanche 21 avril. Il a été cité en exemple aux côtés d’autres ponts français « en sursis ».

Ce rapport s’est immiscé dans la vie quotidienne de ses utilisateurs. Jennifer en fait partie. « Une fois par semaine, elle doit emprunter un chemin qui ne la rassure pas du tout », décrit la voix off.

La maman, qui s’arrête toujours « quelques mètres avant l’incendie », de peur que ses pneus avant restent trop longtemps sur son tablier, confie l’inquiétude qui la ronge chaque matin : « Quand on voit un pont comme ça, on je ne veux pas passer par là. Plus on passe vite, mieux c’est», assure l’automobiliste, le ventre noué au moment de franchir l’obstacle.

Particulièrement vétuste, ce pont passe au-dessus des voies ferrées. Interdit accès aux poids lourds depuis 2018il est en attente de rénovation depuis une dizaine d’années.

Un dossier toujours au point mort. Le département de l’Oise, propriétaire de l’ouvrage, et la SNCF se transfèrent constamment la responsabilité de ce chantier. Car pour que ce projet de démolition/reconstruction réussisse, « il faut que le trafic ferroviaire soit interrompu ». Et c’est là que réside le problème.

« Si cela n’avait tenu qu’à nous, nous aurions commencé les travaux en 2020-2021 », répond un représentant du Ministère dans le rapport de nos confrères.

La SNCF, qui a revu ses plans, a récemment annoncé un report des travaux, estimant que la circulation des trains ne pourrait pas être arrêtée avant 2027 ou 2028.

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Ferraille nue

Or, « ce pont vieillit mal », a constaté sur M6 un « radiologue du béton », à qui des photos des travaux ont été montrées. « La majeure partie de la ferraille est exposée. C’est une structure sur laquelle on met de la peinture anticorrosion, donc on voit bien qu’on essaie de retarder le problème», a dénoncé Alexis Kalogeropoulos, fondateur de la start-up Bridlogy. « Le problème, c’est qu’il est « impossible d’arrêter la corrosion ». Le pont aura, à un moment ou à un autre, du mal à supporter les charges du trafic routier», dénonce l’expert.

L’Arlésienne de Crépy-en-Valois

Lassés d’attendre que les choses se débloquent, les riverains, inquiets de sa vétusté, ont lancé une pétition en ligne, qui a déjà rassemblé plus de 650 signatures.

Parmi eux, Christian Dardenne, l’un des administrateurs de la page Crépy News.

Les chutes de morceaux de plâtre du pont, ainsi que l’usure des pièces métalliques l’inquiétaient particulièrement.

Au début, la SNCF avait promis des travaux pour l’après 2024. Mais les travaux du Grand Paris ayant pris du retard, ils ont été repoussés à 2026, 20028. On se dit que ces travaux, c’est l’Arlésienne. Et ils n’arriveront jamais !

Christian DardenneUn habitant du pont

8000 voitures y passent chaque jour

Même si les poids lourds n’y ont plus accès depuis 2018, il doit supporter le poids de 8 000 voitures et d’une dizaine de piétons chaque jour.

Le pont de Crépy-en-Valois n’est donc pas à l’abri de connaître un sort similaire à celui connu par celui de Baltimore, aux Etats-Unis, il y a deux mois.

Un Crépynois, dans le reportage de M6, imagine le pire des cas :

« Imaginons qu’un jour un poids lourd force son passage, que le pont ne résiste pas au choc, qu’il s’effondre et qu’au même instant, un train rempli de passagers passe en dessous. Potentiellement, vous avez 40, 50, 100 morts… »

Les travaux du pont de Lacroix Saint-Ouen ont démarré

15 % des ponts en France risquent de s’effondrer, selon une mission d’information menée par le sénateur Patrick Chaise.

Le nombre de ces structures « en situation d’urgence absolue » est estimé à environ 4 000. Dans l’Oise, 15 font actuellement l’objet d’une surveillance renforcée, même si le pont du Bac, à Lacroix-Saint-Ouen sur la RD98, devrait prochainement sortir de cette liste.

En cours de démantèlement, il souffrait de la « maladie progressive du béton ». Sa reconstruction devrait prendre plus d’un an.

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