Près du quart des villages de Chaudière-Appalaches sans commerce

Près du quart des villages de Chaudière-Appalaches sans commerce
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Image d’illustration tirée des photos du dépôt

Les municipalités de moins de 1 000 habitants perdent leurs entreprises selon les données de l’Institut de le tourisme du Québec (ISQ) compilées par Le Devoir.

La région de Chaudière-Appalaches n’est pas épargnée par ce phénomène de « désertification ». L’ISQ et Le Devoir rapportent que 20 % des villes et villages de moins de 1 000 habitants n’auront aucun magasin de détail en Chaudière-Appalaches en 2022.

Cela concerne 12 communes au total, faisant de la région la quatrième plus touchée en valeur absolue. La moyenne provinciale est de 20,7 % pour la même année.

Pire encore : la part des villes et villages québécois sans aucun magasin sur leur territoire a presque doublé entre 2006 et 2022.

Ces brèves fermetures peuvent s’expliquer par un changement généralisé des modes de consommation. La pandémie a démocratisé le commerce en ligne, par exemple, affirme le professeur titulaire à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal, Jean-Philippe Meloche, en entrevue au Devoir.

De grandes implications pour les petites municipalités

Cette absence de magasins de détail et autres établissements récréatifs représente un manque de lieux de socialisation pour les petites municipalités. Les villes et les villages se vident et perdent ainsi de leur attractivité, les habitants étant les premiers impactés.

Certains d’entre eux sont obligés de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour espérer trouver un dépanneur. Plusieurs spécialistes qualifient ces situations de « déserts alimentaires » : des territoires dépourvus d’entreprises alimentaires dans un rayon de plus de 15 kilomètres.

Des solutions existent pour contrer le phénomène. Au Bas-Saint-Laurent, l’entrepreneur Camille Therrien-Tremblay a imaginé un dépanneur libre-service appelé « LIB-Dépanneur ». Ces installations offrent une grande variété de produits en accès libre et continu. Pour l’instant, une seule ville en est équipée. Cependant, plusieurs projets de mise en œuvre en province sont en discussion.

Peu d’aide gouvernementale

François Legault a pris des engagements pour soutenir la croissance économique des municipalités lors du sommet électoral de l’Union des municipalités du Québec en septembre 2022. Le premier ministre a annoncé qu’il débloquerait 470 millions de dollars pour assurer les services de proximité dans les villages.

Or, le dernier budget du gouvernement présenté par le ministre de l’Économie, Éric Girard, en mars dernier, revient à la baisse sur ces promesses. Seulement 50 millions de dollars seront investis dans les municipalités sur cinq ans, soit 10 millions par année. Une annonce mal reçue de la part des élus municipaux québécois.

 
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