mardi 23 avril 2024 à 20h38
Meknès – Le Maroc est un pays leader en matière de recherche agricole, a déclaré mardi à Meknès Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe (DGA) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
S’exprimant lors d’une conférence de haut niveau, tenue en marge du 16ème Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), Mme Semedo a, dans ce sens, mis en avant les instituts de recherche marocains qu’elle a récemment visités, notamment la banque de gènes, le laboratoire de biotechnologie. de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et de l’Institut Agronomique et Vétérinaire (IAV) Hassan II.
Cette conférence, initiée sous le thème « La recherche agricole face aux défis du changement climatique », a également été l’occasion pour la DGA de la FAO de souligner l’urgence d’une action concertée face aux défis croissants du changement climatique dans le domaine de la recherche agricole.
Elle a souligné la nécessité de promouvoir une approche holistique de la gestion des ressources, intégrant diverses disciplines et dimensions pour renforcer l’adaptation au changement climatique et réduire son impact sur l’environnement.
La collaboration entre tous les acteurs des systèmes alimentaires, des agriculteurs aux décideurs politiques, pour développer des solutions efficaces et durables est une condition sine qua non pour transformer les systèmes agroalimentaires et relever les défis persistants de l’insécurité alimentaire, a-t-elle déclaré. estimé.
Pour sa part, Josefa Sacko, commissaire chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable de la Commission de l’Union africaine (UA), a souligné que les risques et les chocs pour l’agriculture et les systèmes alimentaires africains, en particulier ceux liés aux ravageurs et aux maladies, le marché et l’économie nécessitent une attention particulière à la résilience du système alimentaire.
En plus d’augmenter la productivité et la résilience, il est essentiel que le système agricole soit durable sur le plan environnemental et atteigne les objectifs ultimes d’amélioration de la sécurité alimentaire, a-t-elle préconisé.
La recherche et l’innovation sont des outils essentiels pour accroître la productivité agricole, la résilience, la durabilité et atteindre les objectifs de développement définis dans le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), a déclaré Mme Sacko, notant que l’UA reconnaît le rôle essentiel joué par la recherche et a fixé les objectif de concentrer au moins 1 % de son PIB sur la science et la recherche.
Et de maintenir que la recherche agricole constitue le fer de lance des efforts visant à atteindre les objectifs de développement de l’Agenda 2063 de l’UA.
Par ailleurs, Mme Sacko a appelé au renforcement des capacités institutionnelles sur le continent africain et a souligné l’impératif d’investir massivement dans la recherche et l’innovation.
Cette Conférence de Haut Niveau constitue un événement majeur pour le secteur agricole. Il offre une plateforme de rencontres et d’échanges entre les différents acteurs de la filière : chercheurs, agriculteurs, entreprises agricoles, organisations interprofessionnelles et décideurs politiques.
Ladite conférence a permis d’échanger sur les enjeux et défis du secteur agricole, d’identifier des pistes de développement et de proposer des solutions. Il joue également un rôle important dans l’avancement de la recherche agricole, la diffusion des connaissances, la promotion de l’innovation et l’amélioration de la productivité et de la durabilité du secteur.
){kind=link}