Appelé à démissionner après avoir déserté la CAQ au profit des conservateurs fédéraux de Pierre Poilievre, Eric Lefebvre ne voit aucun problème à demeurer député à l’Assemblée nationale jusqu’aux élections fédérales.
«Je respecte toutes les règles d’éthique et de déontologie», a déclaré mardi le désormais député indépendant d’Arthabaska, à son arrivée au Parlement du Québec.
• Lire aussi : «Immoral et malhonnête» qu’Éric Lefebvre reste élu à Québec, dit Blanchet
Éric Lefebvre a provoqué un petit émoi la semaine dernière dans les rangs du gouvernement. Il a quitté son poste de Whip de la CAQ pour le Parti conservateur du Canada, en vue des prochaines élections fédérales. Le week-end dernier, l’élu s’est même présenté aux côtés de Pierre Poilievre dans le cadre d’un rassemblement politique à Victoriaville.
Malgré tout, il n’a pas l’intention de démissionner de son poste de député au Québec. «Je poursuivrai mon travail jusqu’aux élections fédérales», a-t-il insisté, en mêlée de presse.
Il assure que ses électeurs ne seront pas mal servis. “Que vous soyez député du gouvernement, que vous soyez député de l’opposition ou indépendant, vous pouvez faire le travail comme il se doit”, a-t-il ajouté.
Éric Lefebvre soutient que personne au gouvernement ne lui a montré la porte. Mais selon nos sources, le député souhaitait renoncer à ses fonctions de Whip tout en restant au sein du caucus caquiste, ce qui lui a été refusé.
Le PQ demande sa démission
Selon le Parti québécois, il doit démissionner de son poste de député. «Nous lui demandons de partir maintenant», a déclaré mardi le chef péquiste Pascal Bérubé. Selon lui, la présence à l’Assemblée nationale du désormais indépendant député d’Arthabaska pose une « question éthique et morale ». Il souligne qu’il y aura, de toute façon, une élection partielle dans cette circonscription d’ici les prochaines élections provinciales de 2026.
- Écoutez l’éditorial de Yasmine Abdelfadel via QUB :
