Le Printemps Montcalm est en marche

Après les quartiers Saint-Sacrement, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Roch et Saint-Sauveur, c’est au tour du quartier Montcalm de faire l’objet de l’événement annuel printanier organisé par la Société historique de Québec (SHQ). Par cet événement, la SHQ invite la population à découvrir ou redécouvrir chaque année un nouveau quartier de la capitale, sous l’angle de son patrimoine culturel et de son patrimoine historique. Le Printemps Montcalm propose plus de 20 activités qui se déroulent de mars à juin. Le programme comprend la présentation de cinq conférences, dont celle du professeur Donald Fyson, du Département des sciences historiques de l’Université Laval. Cette activité aura lieu le 11 juin et portera sur l’histoire du crime et de la justice dans le quartier Montcalm. Quatre quizz historiques sont au programme, ainsi que des posts informatifs et deux balades guidées du quartier. Deux lieux historiques feront l’objet de visites guidées, la maison Henry-Stuart et l’église Saint-Dominique.

L’Université Laval bien présentée

Le Printemps Montcalm a clairement une touche « Université Laval ». Des diplômés tels que Simon Bélanger, Karine Gagnon et Dave Noël, trois journalistes, contribuent à la programmation, respectivement comme auteur d’un quiz sur les pionniers du journalisme du quartier Montcalm, comme auteur d’une biographie d’une pionnière de la médecine au Québec, Irma LeVasseur, et comme auteur d’une biographie du marquis de Montcalm.

L’Université Laval est également présente dans l’organisation de l’événement, puisque la coordination est assurée par la bachelière en histoire Maude Gagné, qui entreprendra à l’automne des études de maîtrise en enseignement de l’histoire au secondaire.

Dans son discours d’ouverture, elle a souligné le mot « harmonieux ». “CONTREC’est celui que je choisirais si je devais décrire le quartier Montcalm, a-t-elle expliqué. L’histoire du quartier remonte au 17e siècle : alors situé dans la banlieue de Québec, le territoire du district de Montcalm est divisé en fiefs, concédés à de grands propriétaires fonciers. Terrain agricole permettant d’approvisionner les grands marchés de la ville, le territoire devient un espace privilégié pour les vacanciers au 19e siècle, comme en témoigne la présence, encore aujourd’hui, de sublimes villas anglaises. Au tournant du 20e siècle, Montcalm se développe sous l’impulsion de l’expansion urbaine et devient un espace résidentiel recherché. Le patrimoine du quartier est aujourd’hui une fenêtre pour comprendre cette riche histoire et l’héritage de ceux qui ont vécu à Montcalm : un quartier qui a su s’adapter aux besoins contemporains tout en veillant à préserver les traces de son passé.

Quartiers autres que le Vieux-Québec

Émmy Bois, doctorante en histoire, vice-présidente de la Société historique de Québec et coordonnatrice du Printemps 2021 et 2022, a joué un rôle central dans la mise en place de l’événement cette année. Selon elle, le printemps est un bel événement qui s’est démarqué sur le plan communautaire au Québec. « Son objectif, dit-elle, est de mettre en valeur l’histoire des quartiers centraux. La plupart du temps, le Vieux-Québec est mis en valeur d’un point de vue historique. C’est le quartier le plus connu. Nous souhaitons décentraliser cette attention en montrant spécifiquement les quartiers qui ont participé à la genèse de la ville.

Le quartier Montcalm est délimité au nord par le coteau Sainte-Geneviève, au sud par les plaines d’Abraham, à l’ouest par l’avenue Belvédère et à l’est par l’avenue De Salaberry.

Elle rappelle que la communauté anglophone est établie depuis longtemps dans ce secteur. « Ils étaient majoritaires jusqu’au début du 20e siècle, souligne-t-elle. Cette communauté a eu une grande influence sur le patrimoine local.

Au niveau municipal, des réglementations ont encadré les travaux de construction dans le passé, notamment sur les types de matériaux à utiliser. « C’est pour cela, poursuit-elle, qu’on ne trouve pas beaucoup de maisons de banlieue dans ce quartier. »

Parmi les activités à venir, mentionnons la marche urbaine des 11 et 12 mai, animée par le doctorant en histoire et directeur général de la Société du patrimoine urbain de Québec, Alex Tremblay Lamarche. Le 19 mai prochain, à l’Îlot des Palais, l’archéologue Serge Rouleau donnera une conférence sur le patrimoine archéologique du quartier Montcalm. Et le 29 mai, le journaliste Simon Bélanger parlera des artistes et intellectuels marquants du quartier, à l’émission de radio 3600 secondes d’histoiresur CHYZ 94,3 FM.

Stéréogramme réalisé entre 1860 et 1879 représentant le Ladies’ Protestant Home, organisme de bienfaisance fondé en 1855 qui fut établi dans le quartier Montcalm, sur la Grande Allée, en 1862 pour offrir un foyer aux femmes protestantes en situation de pauvreté.

— Archives de la Ville de Québec

Cette maison située sur la Grande Allée porte le nom du peintre Cornelius Krieghoff (1815-1872) qui y vécut en 1859-1860. Il a été classé édifice patrimonial par le gouvernement du Québec en 1975.

– Malimage

Négatif représentant une partie de l’église Saint-Dominique, construite entre 1929 et 1930 et située sur la Grande Allée. L’église a été classée monument historique en 2014.

— Archives de la Ville de Québec

 
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