Grève chez bpost, inquiet de l’abandon de ses missions de service public, d’un Carrefour Léonard à l’arrêt, mais de la fuite des responsabilités qui continue entre la Flandre, Bruxelles et la Wallonie… Ce matin aux JT, la Belgique semblait bloquée. Mais on peut aussi se réjouir de ce qu’elle fait toujours pour nous. Remontez simplement le temps et agrandissez la perspective. Il y a 100 ans, étaient instituées les pensions, en 1930 les allocations familiales, véritable sécurité sociale d’après-guerre. À tout âge, du berceau à la retraite, nous en bénéficions tous, au point sans doute de considérer ces protections collectives comme une évidence éternelle. Depuis les années 1980, par endroits, la Sécurité sociale connaît un certain détricotage et les élections vont relancer les débats.
La sécurité sociale absorbe plus de la moitié des dépenses totales de l’État. Il est donc tout à fait normal de se poser des questions, notamment de s’étonner que nos soins de santé tant vantés se situent dans la moyenne européenne, mais que l’Allemagne ou la France mobilisent bien plus de ressources. Chaque parti a ses idées et ses priorités. Tous se retrouvent néanmoins sur un point inquiétant : leurs programmes que nous détaillons ne lient pas leurs intentions aux chiffres de financement. Ce n’est même pas ce que les experts en la matière leur reprochent le plus. Ils leur conseillent de s’éloigner des interminables jeux d’arbitrage et d’aller plus loin. Du burn-out généralisé à une gestion plus individualiste de nos vies, notre société est confrontée à de nouveaux problèmes. Il est temps d’y réfléchir avant le 9 juin.
Retrouvez notre dossier « Sécurité sociale : la bataille électorale ? dans le Moustique de la semaine
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