pourquoi les CRS menacent de bloquer le parcours de la flamme olympique

pourquoi les CRS menacent de bloquer le parcours de la flamme olympique
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A près de trois mois des Jeux olympiques, les policiers attendent toujours de savoir si ils recevront la prime promise par Gérald Darmanin en échange de leur mobilisation pendant la période olympique. Fin janvier, le ministre de l’Intérieur a annoncé que ses agents (police nationale, gendarmerie nationale, administration centrale et préfectures) mobilisés pendant les Jeux bénéficieront de primes exceptionnelles.

Sur X, Gérald Darmanin écrivait que « les moyens nécessaires [seraient] libéré pour permettre à la fois la juste rémunération des [l’] engagement et financement de mesures de soutien social » pour les forces de l’ordre. Ces agents bénéficieront en effet d’une durée de congé limitée pendant les Jeux et devront percevoir en contrepartie une prime “jusqu’à 1000 euros”. Une prime qui s’élève à 1.600 euros « pour les agents affectés à un service qui accueille un événement olympique » et pour « le personnel déplacé en renfort et pour les CRS ». Les policiers et gendarmes mobilisés en Île-de-France doivent percevoir 300 euros supplémentaires.

Ces annonces ont d’abord ravi Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance police nationale, qui a co-organisé en janvier une journée de mobilisation pour sensibiliser aux conditions de travail des forces de l’ordre pendant les Jeux. “Maintenant, la parole publique qui a été donnée par M. Darmanin doit être validée par Bercy”, demande le syndicaliste, contacté par Le Parisien, qui s’inquiète des annonces de Bruno Le Maire. En février, le ministre de l’Économie et des Finances a annoncé vouloir réaliser un vaste plan d’économies, à hauteur de 10 milliards d’euros.

« Depuis ces annonces, nous n’avons plus eu de réponse de Bercy et même des rumeurs selon lesquelles nous n’aurions pas nos primes. Nous ne doutons pas des propos de Gérald Darmanin, mais les choses semblent bloquées du côté de Bercy”, poursuit Éric Henry, qui souligne que l’année 2023 a été intense pour la police entre les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, les manifestations. , les événements sportifs et la multiplication des actes antisémites depuis le 7 octobre.

Pour manifester leur mécontentement, Alliance et quatre autres syndicats de police appellent à un rassemblement ce jeudi 25 avril à 10 heures à Vélizy-Villacoublay (Yvelines). C’est ici que doit se terminer le périple de la « flamme CRS », partie en mars avant de parcourir 1000 kilomètres à travers le pays, en présence du directeur général de la police nationale Frédéric Veaux. « Cette flamme est un symbole fort, celui de la solidarité et de l’entraide. Et tous les policiers, au-delà des CRS, on s’y retrouve et on ne peut pas accepter d’être les dindes de la farce de la rigueur budgétaire. » Un autre rassemblement est prévu le 30 avril, devant le ministère des Finances, à l’appel du syndicat Un1té (anciennement Unité de Police SGP).

« Après les annonces de M. Darmanin, nous avons naïvement pensé que c’était fait, que nous pouvions être satisfaits et qu’il y avait une reconnaissance de l’engagement de nos collègues pour les sacrifices consentis lors des Jeux. Mais ce n’est pas le cas», déplore Éric Henry auprès du Parisien. Le syndicat espère avoir une réponse de Bercy après cette action symbolique. A défaut, il pourrait appeler à perturber le parcours de la flamme olympique, qui doit arriver à Marseille le 8 mai. « Ne pas avoir de réponse serait un manque de respect excessif. Nous n’excluons rien du tout. Toutes les possibilités sont sur la table. »

 
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