Un loup aperçu en Ardèche pour la troisième fois depuis le début de l’année

Un loup aperçu en Ardèche pour la troisième fois depuis le début de l’année
Descriptive text here

Le 13 avril, un loup solitaire a été aperçu traversant le pont de la Voulte en Ardèche. C’est la troisième fois depuis le début de l’année qu’un grand canidé est aperçu. Quand certains crient au loup, la préfecture préfère minimiser le drame.

L’Office français de la biodiversité le confirme. C’est bien un loup que l’on a vu traverser le Rhône sur le pont de la Voulte le 13 avril 2024, au petit matin.

L’animal errait paisiblement dans les rues de la ville avant de disparaître dans la montagne.

Les images ont été captées par la vidéosurveillance du village. Positionné devant l’écran de l’ordinateur, Bernard Brottes, le maire DVD de Voulte-sur-Rhône, examine les photos. Il explique qu’on lui a raconté l’histoire du loup, qui était en partie retraçable sur des images. Calme et solitaire, le chien vient de traverser la ville avant d’atteindre la montagne.

>>

Ce sont les caméras de surveillance de la commune qui ont permis d’enregistrer son passage à Voulte.

© FTV

Depuis le début de l’année, le loup a été observé à trois reprises en Ardèche. Le 12 février à Vinezac et le 2 mars à Montselgues en traversant la départementale 4.

>
>

Le loup a été approché le 12 février à Vinezac.

©DR

Bien qu’aucune attaque ne soit liée au passage de ce loup, les éleveurs craignent que leurs troupeaux ne deviennent des cibles. Ils sont soutenus dans leurs demandes par le président régional, Olivier Amrane.

Arrivé à la tête du département en 2021, Olivier Amrane estime qu’il faut protéger les agriculteurs des loups. “Ce qui m’énerve, c’est qu’aujourd’hui on dit au niveau national que l’agriculteur doit s’adapter au loup, non !« Le président de l’Ardèche s’indigne. Il faut arrêter de lâcher les loups, aujourd’hui on ne peut plus les contrôler. »

“Le loup n’a pas sa place, en tant que président du département, je ne veux pas qu’il prolifère dans mon département, dans la nature.”

Olivier Amrane, Président de l’Ardèche

Selon le président de l’Ardèche, la présence du loup pourrait devenir dramatique. “Attendons-nous au niveau national qu’un drame humain se produise ou qu’un enfant soit dévoré par un loup ?» demande l’édile.

Il recommande d’augmenter les prélèvements car, selon lui, les mesures du plan loup sont inefficaces. “J’aimerais que nous activions autant d’éclaireurs de loups et de tirs défensifs que possible. Ce n’est pas le travail des agriculteurs de se lever la nuit pour effectuer des tirs défensifs.
Aujourd’hui, il faut qu’il y ait des chasseurs au courant. Ils doivent être mobilisés pour intervenir en cas d’attaque.
« Nos aînés ont tout fait pour se séparer du loup. Sa présence n’est pas compatible avec l’élevage», conclut-il.

En Ardèche, 19 éleveurs sont autorisés à abattre les loups.

Le sous-préfet de l’arrondissement de Largentière, Paul Coutet, rappelle le dispositif de protection existant. “Les agriculteurs, pour se protéger, bénéficient d’une gamme d’aides allouées en matière de protection, comme des chiens de défense, des clôtures électrifiées et lorsqu’un éleveur se trouve dans une zone où il y a eu prédation ou s’il a subi une prédation, il est autorisé à faire un simple tir défensif.

Depuis le début de l’année, 14 actes de prédation ont été signalés, dont 7 pour lesquels le loup n’était pas exclu et qui ont donné lieu à des indemnisations.

La préfecture souligne qu’en fonction des zones dans lesquelles sont implantés les agriculteurs, le dispositif peut être renforcé. Il existe trois zones distinctes selon l’intensité de la prédation.

Le tir de défense est accordé lorsque l’agriculteur justifie qu’il a mis en place des mesures de protection. Il s’agit de protéger le pastoralisme et la biodiversité», insiste le sous-préfet.
“C’est exagéré de dire que les enfants peuvent être dévorés par le loup, on n’en est pas encore là», indique Marc Coutel.

En Ardèche, les loups ne font que de passage, ils ne vivent pas en meute.

Marc Coutel, sous-préfet de l’arrondissement de Largentière

Il reprit : «il faut considérer que le loup est un animal territorial, qui a une dispersion qui, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas dangereux pour l’homme, seulement pour les troupeaux. Tôt ou tard, tous les départements français connaîtront à un moment donné le passage du loup.

Il soutient que le printemps est propice à la dispersion. “Les jeunes partent recréer une famille, trouver une femelle, cela est établi par des critères scientifiques. Cela n’empêche pas la prédation de se produire.

Le loup est un animal protégé par les conventions internationales, insiste Marc Coutel. Nous devons veiller à ce que le pastoralisme puisse s’exercer de la manière la plus pacifique possible.

L’Office français de la biodiversité explique également qu’il n’est pas rare en avril de voir de passage, même en zone urbaine, des jeunes loups qui s’échappent de leur meute et vivent pour la première fois. seul.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Perpignan Roussillon Le tennis de table n’a pas le choix
NEXT en vidéo, le cadeau surprise des joueurs du Pau FC à Nicolas Usaï en pleine conférence de presse