L’UQAM ET POINTE-À-CALLIÈRE DÉVELOPPENT UNE APPROCHE ORIGINALE ET INNOVANTE POUR CLARIFIER LA NATURE DES ACTIVITÉS HUMAINES AU FORT DE VILLE-Marie

L’UQAM ET POINTE-À-CALLIÈRE DÉVELOPPENT UNE APPROCHE ORIGINALE ET INNOVANTE POUR CLARIFIER LA NATURE DES ACTIVITÉS HUMAINES AU FORT DE VILLE-Marie
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Comment les microbiologistes peuvent-ils confirmer les hypothèses des archéologues ?

MONTRÉAL, 23 avril 2024 /CNW/ – L’Université du Québec à Montréal (UQAM) et Pointe-à-Callière, ville d’archéologie et d’histoire de Montréal, sont très fières d’annoncer qu’une équipe conjointe a réussi à développer un nouvelle approche scientifique qui modifiera l’étude des sols archéologiques et améliorera la connaissance des activités humaines passées. Le projet, réalisé en 2022-2023 sur le très important site archéologique du Fort de Ville Marie construit en 1642, a permis de décrypter certains secrets enfouis dans le sol du lieu où fut fondée Montréal.


Crédit : Michel Julien pour Pointe-à-Callière, ville d’archéologie et d’histoire de Montréal (Groupe CNW/Société du Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal Pointe-à-Callière)


Crédit : Michel Julien pour Pointe-à-Callière, ville d’archéologie et d’histoire de Montréal (Groupe CNW/Société du Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal Pointe-à-Callière)

Combinant les techniques de microbiologie et de paléomicrobiologie, la nouvelle approche est basée sur la détection de l’ADN fossilecontrairement à l’ADN vivantcomme marqueur des activités humaines. Plus précisément, la méthodologie développée permet, à partir de l’identification d’anciennes populations microbiennes dans les sols archéologiques, de déduire des activités humaines spécifiques à une période donnée. En effet, les bactéries étant étroitement liées à leur environnement, elles sont donc directement associées aux activités humaines qui les entourent. Une fois l’analyse terminée, les résultats sont comparés à des artefacts et des écofacts afin de confirmer ou d’infirmer les hypothèses des archéologues. C’est la toute première fois que cette méthode est appliquée à des sols archéologiques !

Dans ce partenariat atypique, la rencontre des connaissances de l’UQAM et de Pointe-à-Callière a produit des résultats sans précédent dans la compréhension des activités humaines passées et des sites archéologiques. Ces premiers résultats laissent entrevoir de vastes horizons d’applications, non seulement pour le Fort de Ville Mariemais éventuellement, pour tous les sites archéologiques… et bien plus encore !

Un projet qui révèle de nouvelles perspectives

La recherche a été dirigée par Cassandra Lazarmicrobiologiste et professeur au Département des sciences biologiques de l’UQAM et Marjorie Colletteétudiant à la maîtrise en biologie, Hendrik Van Gijseghemarchéologue à Pointe-à-Callière.

« Lorsque l’équipe d’archéologues de Pointe-à-Callière m’a contacté en 2019, j’ai vu une opportunité exceptionnelle et stimulante de faire progresser le domaine de la paléomicrobiologie appliquée à l’archéologie. Malgré d’importants défis techniques et financiers, nous avons obtenu des informations sans précédent sur les traces de communautés microbiennes offrant une réinterprétation de l’histoire de la fondation de Montréal. J’espère que la méthodologie développée au cours de ce projet sera utilisée dans plusieurs autres études archéologiques. » Cassandra Lazarmicrobiologiste et professeur, UQAM

Les premiers résultats de cette nouvelle approche confortent certaines hypothèses des archéologues de Pointe-à-Callière concernant les activités passées du Fort de Ville Marie.

Par exemple, l’identification de communautés bactériennes associées :

  • à la culture de le tabac, renforce l’idée d’une consommation importante de tabac dans le fort, confortée par les fragments de pipe retrouvés ;
  • À abattage d’animaux, confirme qu’il y avait bien des travaux de boucherie au Fort de Ville Marieou même avant sa fondation, par des groupes issus des Premiers Peuples ;
  • à régions minières et volcaniques, pourrait soutenir les recherches des archéologues sur la présence potentielle d’une forge et d’un atelier métallurgique sur le site.

Les résultats de cette étude donnent également lieu à de nouvelles réflexions au sein de l’équipe, comme l’éventuelle existence de potagers à l’intérieur de l’enceinte du fort et cultures de plantes médicinales. Des recherches approfondies promettent de révéler de nouvelles informations sur les pratiques culturelles et économiques de ses occupants, mais aussi sur les périodes antérieures au fort, comme celle de la Mer de Champlain il y a plus de 13 000 ans !

« Le simple fait que nous puissions distinguer l’ADN des organismes fossiles de ceux encore vivants, dans des couches archéologiques datables, ouvre une toute nouvelle fenêtre sur la connaissance des activités humaines et des écosystèmes anciens. Dans l’ensemble, les communautés bactériennes peuvent apporter un nouvel éclairage sur des dimensions du passé sur lesquelles les données archéologiques sont muettes ou, au mieux, équivoques. Il s’agit d’un tout nouveau domaine d’interprétation des contextes archéologiques et je ne serais pas surpris si ce type d’analyse devenait une pratique courante en archéologie, peut-être même à l’échelle mondiale. » Hendrik Van GijseghemPh. D., chargé de projet en archéologie et histoire, Pointe-à-Callière

L’application éprouvée de cette méthodologie sur le Fort Ville Marie confirme son potentiel pour l’archéologie et introduit de nouvelles perspectives sur notre compréhension du passé. C’est dans les mois à venir, voire les années à venir, que les équipes prendront toute la mesure de cette découverte.

La réalisation de ce projet a été rendue possible grâce à la contribution de Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie Canada (CRSNG).

À PROPOS DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

Créative et audacieuse, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) est une université publique francophone, qui accueille plus de 35 000 étudiants et compte 300 000 diplômés. Elle offre plus de 350 programmes d’études, dont plusieurs sont uniques au Québec, Canada et en Amérique du Nord, rattaché à l’École des sciences de gestion (ESG UQAM) ou à l’une de ses six facultés : arts, communication, sciences politiques et droit, sciences, sciences de l’éducation et sciences humaines. En plus de son campus montréalais situé au centre-ville de Montréal, au cœur de « l’économie du savoir », l’UQAM offre des programmes d’études complets ainsi que plusieurs programmes sur ses quatre campus situés dans la région métropolitaine. Depuis sa création en 1969, la qualité de son enseignement, ses activités de recherche ancrées dans des préoccupations sociales ainsi que ses innovations scientifiques et artistiques ont contribué à bâtir sa renommée ici et à l’échelle mondiale. L’UQAM se classe 1euh rang au Québec et 6e se classer à Canada dans la catégorie des universités à vocation générale selon le classement Research Infosource.

À PROPOS DE POINTE-À-CALLIÈRE, VILLE D’ARCHÉOLOGIE ET ​​D’HISTOIRE DE MONTRÉAL
Inauguré en 1992 dans le cadre du 350e anniversaire de la métropole, Pointe-à-Callière est aujourd’hui le plus grand musée d’archéologie au Canada et le musée d’histoire le plus fréquenté de Montréal. Construit sur une concentration de sites historiques et archéologiques d’importance nationale, dont le site fondateur de Montréal, le complexe muséal a pour mission de préserver les collections, d’enrichir les connaissances, de mettre en valeur et de promouvoir le patrimoine archéologique et l’histoire de Montréal. Une mission réalisée à travers des actions de conservation et de recherche, de diffusion, d’éducation, d’inclusion et d’initiatives communautaires qui profitent autant aux Montréalais qu’aux touristes. Pointe-à-Callière, fier partenaire de la Ville de Montréal.

Pour toute demande d’entretien, contactez-nous.

Source Société du Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal Pointe-à-Callière

Informations : Source : POINTE-À-CALLIÈRE, CITÉ D’ARCHEOLOGIE ET ​​​​D’HISTOIRE DE MONTRÉAL : Katia Bouchard, directrice des communications et du marketing | [email protected]; Clémence Rampillon, chef de projet communication | [email protected]; Source : UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL : Evelyne Dubourg, conseillère en communications, Division des relations de presse et des événements spéciaux | [email protected]

 
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