Marine Le Pen a annoncé, depuis Mayotte, samedi 20 avril, la présence du local Saïdali Boina Hamissi sur la liste du Rassemblement national pour les prochaines élections européennes.
Un choix dénoncé par la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, invitée de la matinale de LCI.
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Les élections européennes de 2024
« Avons-nous regardé le profil de ce candidat ? fustige Prisca Thévenot, ce mardi sur LCI. Le porte-parole du gouvernement fait référence à Saïdali Boina Hamissi, désormais inscrit sur la liste RN pour les prochaines élections européennes. “Il a participé à des théories complotistes, des propos extrêmement graves et dangereux à l’égard des femmes, sur la prétendue soumission des femmes envers leur conjoint”insiste-t-elle.
Lors d’un déplacement à Mayotte, Marine Le Pen a annoncé que le représentant départemental du parti, âgé de 63 ans, rejoignait la liste portée aux élections européennes par Jordan Bardella. “C’est un signal surtout qui est envoyé à Mayotte, pour dire pour la première fois historique, il y a un candidat mahorais qui va entrer” sur une liste, a déclaré le chef de file des députés RN, samedi, sur Outremer 1ère.
Ce représentant du parti dans le 101e département français a en effet publié des contenus racistes et complotistes sur internet. Un profil révélé par Libérer, énumérant plusieurs de ses blagues sur la polygamie. Sur sa page Facebook, Saidali Boina Hamissi explique notamment que « La soumission d’une femme vient naturellement lorsqu’elle se sent aimée, protégée et valorisée (sic) par son mari ».
Ce monsieur a visiblement une admiration pour Poutine
Marie Guévenoux, ministre déléguée à l’Outre-mer
Une deuxième critique s’est ajoutée ce mardi : celle de la ministre déléguée à l’Outre-mer, Marie Guévenoux. “Comme d’habitude avec Marine Le Pen et le Rassemblement National, (…) ils ont des alliés dont ils ne peuvent pas être sûrs du fond des propos qu’ils tiennent : ce monsieur a visiblement une admiration pour Poutine, il soutient la polygamie”, a-t-elle dénoncé à son tour, sur les ondes de Sud Radio.
Libérer a également noté des publications de 2017 dans lesquelles il décrivait “vermine” ou “les cafards” les habitants d’un quartier de Mamoudzou, la capitale de Mayotte. Cinq ans plus tard, ce chef du RN à Mayotte s’est également fait remarquer pour son aisance à relayer des propos complotistes, notamment concernant la pandémie de Covid-19.
