La décision de Gabriel Attal tourne au casse-tête pour les lycéens et leurs familles

La décision de Gabriel Attal tourne au casse-tête pour les lycéens et leurs familles
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l’essentiel
Du 17 au 28 juin, tous les étudiants de deuxième année devront effectuer un stage d’observation. Dans le Lot, cette recherche de stage s’annonce compliquée. A moins de deux mois de l’échéance, les parents s’inquiètent.

Trouver un stage de 15 jours d’ici juin n’est pas une mince affaire pour les lycéens lotois de deuxième année. Cette proposition serait-elle une fausse bonne idée de la part de Gabriel Attal ? Les parents sont en effet inquiets, face aux embûches et aux refus des entreprises d’accueillir leurs enfants.

Si la nouvelle a été annoncée en septembre dernier par celui qui était alors ministre de l’Éducation nationale, la circulaire officielle n’est arrivée qu’il y a quelques semaines. Le dispositif obligatoire, et concentré sur la période du 17 au 28 juin, semble se transformer en parcours du combattant pour certains étudiants et leurs familles. Dans le public, ce sont 950 jeunes à concerner, auxquels s’ajoutent les seconds issus des lycées privés.

«C’est un casse-tête», reconnaît cette maman de Cahors. En un mois, nous avons essuyé plus d’une dizaine de refus de la part des agences d’architecture sollicitées», explique-t-elle, un métier de nature à intéresser son fils et à renforcer son orientation. « Proposer un stage aux étudiants pour leur éviter de devoir terminer l’année début juin, faute de cours, pourrait être une démarche intéressante. Mais clairement, nous sommes surpris.

Ce qui n’est pas forcément le cas des Lotois dans les lycées privés. Selon Annie Vidal, directrice du lycée Saint-Étienne de Cahors, la situation est différente. « Cette période de fin d’année a longtemps été ritualisée autour de stages en entreprise pour les juniors. Il permet, en l’absence d’enseignants mobilisés pour les examens et notamment le baccalauréat, de réinvestir différemment cette période scolaire auprès de nos élèves. D’année en année, cette formule se renouvelle et ils le connaissent dès septembre. La plupart ont déjà pris leurs dispositions depuis longtemps.

C’est « le rush » sur les stages

Pour le chef d’établissement, la principale difficulté de cette mesure gouvernementale est “de proposer les mêmes dates de stage pour tout le monde”, ce qui réduit considérablement les possibilités pour les jeunes, parlant de “rush”.

Un constat qui n’a pas échappé à Christine Laverdet du syndicat Unsa-Education. « Autant l’annonce de Gabriel Attal a été faite très tôt, en septembre, autant le texte publié et les modalités de stage sont arrivés tardivement, en avril. C’est un peu une parodie du monde», estime le délégué syndical du Lot. .

Face à cette situation, les parents ont alerté leurs autorités et l’Académie. « L’impréparation de ce système est totale », analyse Eric Labastie, porte-parole de la FCPE du Lot. Pour sortir les jeunes de l’impasse, nous essayons d’utiliser nos réseaux, mais nous ne sommes pas des autorités auxiliaires du ministère de l’Éducation nationale.

Xavier Papillon conseille aux jeunes en difficulté de contacter le représentant du Bureau des Entreprises.
Archives DDM

“On ne s’inquiète pas pour les étudiants, il y a des solutions”

Au sein des services académiques du Lot, pas de panique, car plusieurs dispositifs peuvent accompagner l’étudiant dans sa recherche de stage. « Des ressources humaines existent dans nos établissements, notamment le représentant du Business Office présent dans chaque lycée. Il est l’interlocuteur dans les relations écoles-entreprises », souligne Xavier Papillon, le Dasen du Lot qui oriente également les lycéens vers la plateforme. Un jeune, une solution.

Inscription terminée, la rédaction a identifié une vingtaine d’offres répertoriées ; la plupart renvoient vers le site de la région Occitanie : www.https://idstages.laregion.fr/ qui est également recommandé par l’Éducation nationale pour faciliter la recherche de stages des lycéens.

« On ne s’inquiète pas pour les étudiants, insistent Xavier Papillon et Romain Pavan, inspecteur chargé de l’orientation et de l’information, il y a des solutions, et tout est bien maillé. En 3e, il y a 1 300 jeunes qui font un stage d’observation. Il n’y a aucune raison pour que les 950 secondes (NDLR : lycées publics du Lot) ne le trouvent pas. Le lycéen qui n’y parvient pas peut s’adresser à son professeur principal ou à la direction de l’établissement. Nous disposons également d’un encadrant à temps plein au sein des services académiques qui peut lui apporter un soutien.

Pour l’instant, le Dasen du Lot indique qu’il est un peu tôt pour avoir un aperçu global de la situation départementale et généraliser les éventuelles difficultés des étudiants de deuxième année dans cette démarche. Il souligne que les associations et les administrations sont autorisées, comme les entreprises, à accueillir des jeunes, et que le stage peut être découpé en deux étapes, dans deux structures différentes.

“Là, on déplace le problème sur la responsabilité des parents”, affirme la FCPE du Lot

« La reconquête du mois de juin », comme ils l’appellent, a toujours été un combat des représentants de la FCPE. « Mais pas comme ça ! reproche à Eric Labastie. C’est une décision du ministre qui sort du chapeau comme un lapin. Mais faire un stage en deuxième année, dans quel but ? Pour quels objectifs ? Quelles finalités pédagogiques ? Il est crucial de se poser ces questions. Là, on déplace le problème vers la responsabilité des parents. Le dernier recours proposé par l’État à nos jeunes est d’effectuer ces deux semaines en SNU, service national universel.

De ce côté aussi, certains parents ont tenté leur chance, en vain, il n’y a plus de places disponibles dans le Lot et les inscriptions n’ont pu se faire que jusqu’au 4 avril. Les étudiants de deuxième année ont désormais moins de huit semaines pour trouver un organisme de stage et résoudre les problèmes. problème.

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