Loire-Atlantique. Cette plateforme sera capable de composter jusqu’à 27 000 tonnes de déchets organiques

Par Hervé Pavageau
Publié le

22 avril 24 à 18h09

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LE site industrielune installation classée, entourée de haies et d’arbres, est bien cachée.

Situé à proximité des nouvelles éoliennes qui ont poussé entre Vallet Et La Régrippièrela plateforme Fertiloire transforme chaque année près de 24 000 tonnes de déchets organiques en compost.

Dirigé par Suez Biola plateforme vient de fêter ses 20 ans.

Pour l’occasion, la branche du groupe a organisé la semaine dernière une journée d’expertise et d’innovation à Vallet vers collection et certaines évaluation déchets organiques.

Une centaine de personnes, clients et partenaires, ont participé à l’événement. Parmi eux, des représentants des services techniques des collectivités du Vignoble Nantais.

Trois familles de déchets

Créée initialement pour gérer les déchets viticoles, l’usine Fertiloire, dont le périmètre s’étend sur 4 hectares, traite aujourd’hui trois types de matières : les déchets verts, les boues de stations d’épuration et les déchets alimentaires.

Dans le cadre des 20 ans du site, des visites ont été organisées. ©HSM

Avec la loi anti-gaspi et l’obligation pour les collectivités de proposer aux habitants des solutions de tri des biodéchets, le site s’attend à voir les volumes de restes alimentaires augmenter significativement dans les années à venir.

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« Le chantier de bonne taille est prêt »

Une prévision qui a conduit l’industriel à demander à services de l’état augmenter la capacité de traitement de la plateforme pour 27 000 tonnes.

Le site de bonne taille est prêt. Il a la capacité de répondre à la demande. Aujourd’hui, seulement 1,5 hectares sont exploités.

Raja Tirou, responsable commercial et développement de Suez Organique

Ce marché ne fait que commencer.

« En moyenne, 30 % des déchets sont constitués de matières organiques. Or, nous ne captons même pas 10 % », poursuit le dirigeant.

La plateforme reçoit et traite trois types de matières : les déchets verts, les boues des stations d’épuration et les déchets alimentaires. ©HSM

Grâce à la loi, tout est mis en œuvre pour capter cette matière naturelle qui retourne à la terre, riche en potasse, phosphate et azote.

« Cela reste une matière fertilisante assez compétitive. Moins cher qu’un engrais chimique. C’est l’avenir et une alternative aux engrais issus des combustibles fossiles. La pratique du compostage présente un bénéfice agronomique et contribue au captage du carbone. C’est un enjeu majeur dans la lutte contre le changement climatique », poursuit Raja Tirou.

D’autant que côté sociétal, le tri des biodéchets arrive également à maturité.

Une enquête réalisée dans les Pays de la Loire a révélé que 66% des personnes interrogées avaient déjà entendu parler de cette nouvelle mesure.

Emmanuel Limousin, directeur commercial des services aux collectivités

Des investissements importants

Dans ce contexte, le groupe a investi massivement dans plate-forme de Vallet, chantier sur lequel travaillent trois employés et un contremaître.

500 000 € ont été investis dans un bâtiment où déchets au cours d’une première phase de compostage.

Le groupe a également examiné le système d’aspiration et de traitement de l’air.

Pour limiter les nuisances olfactives, le site du Fertiloire est équipé d’un système deaspersion activé en fonction de la direction des vents.

Le processus répand un mélange d’eau et d’huiles essentielles pour masquer les odeurs.

« Nous avons également mis en place un système de sentinelles avec le quartier », ajoute Raja Tirou.

Le processus naturel mais industriel gère deux lignes de transformation.

La première brasse des boues d’épuration et des déchets verts.

Raja Tirou, responsable commercial et développement de Suez Organique ©HSM

Le deuxième mélange de déchets nourriture Et légumes verts.

Les températures atteignent 55° à 72° pour tuer les bactéries pathogènes.

Tamisée pour créer un compost plus fin, la matière est également introduite dans un machine ce qui supprime tout résidus de plastique (3% du volume).

Il faut compter entre trois à six mois pour obtenir un compost contrôlé et standardisé, prêt à être épandu.

Raja Tirou, responsable du développement

Où va le compost produit ?

Dans une logique deéconomie circulairel’affaire qui arrive à Vallet provient de déchetteries, de paysagistes, stations d’épurationet des communes situées dans un rayon de 20 à 40 km à la ronde.

Le compost produit (6 000 à 8 000 tonnes) est récupéré par une quinzaineagriculteurs locaux.

Le produit permet d’amender près de 1000 hectares par an. « Le compost issu des boues est destiné aux grandes cultures céréalières. Les déchets organiques sont valorisés pour le maraîchage, la viticulture, l’arboriculture, la production biologique, etc.

Raja Tirou, Suez Bio

La plateforme de compostage Fertiloire est la seule de Suez dans le secteur, un groupe qui en compte une cinquantaine au total. France.

Certains sites font la promotion traitement de la biodéchets là-bas méthanisation.

C’est le cas de l’usine de Combrée au Maine-et-Loire qui produit du gaz injecté dans le réseau.

Panneaux d'information
Des panneaux explicatifs expliquent le processus de traitement industriel. ©HSM

Ce procédé de méthanisation n’est pas à l’ordre du jour pour le site de Vallet, dont le chiffre d’affaires varie entre 750 000 à 1 million d’euros.

En France, Suez Organique (350 personnes) réalise un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros.

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