peine de prison avec sursis pour celui qui est entré avec un faux gilet explosif

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Il a dit vouloir « faire peur » et se « venger » du pouvoir iranien. Ce lundi, l’homme qui a fait irruption vendredi 19 avril dans le consulat iranien du 16e arrondissement avec un faux gilet explosif a été condamné à 10 mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Paris. Connu de la justice pour avoir tenté d’incendier le bâtiment en septembre 2023, Nicolas K., opposant politique de 61 ans qui a fui son pays en 1979, pendant la révolution islamique, s’est également vu interdire de se présenter au consulat et à le quartier pendant 2 ans.

Ce jour-là, en début d’après-midi, la police a été informée qu’un homme avait fait irruption dans le consulat portant un gilet explosif. En réalité, ce sont des grenades factices. Très vite, le quartier a été bouclé en attendant l’intervention de la brigade d’intervention rapide (BRI). Selon plusieurs témoins présents dans la salle d’attente du consulat, Nicolas K. se lève, exhibe le gilet et laisse tomber plusieurs drapeaux de la République islamique avant d’entamer un discours d’opposition au pouvoir en place.

” Très calme “

Selon les personnes présentes, l’homme est « très calme » et ne montre aucune agressivité à leur égard. Si certains décident de quitter les lieux, beaucoup comprennent vite qu’il s’agit de « grenades en plastique » et constatent la « détresse » du sexagénaire. Cependant, une femme dit qu’elle pense l’avoir entendu dire : « Je vais me faire exploser. » “Je veux mourir, je suis épuisé”, a-t-il également déclaré en persan, menaçant de “tirer sur le cordon” de son gilet.

Face à eux, il évoque aussi le sort de ses proches. “Jeudi soir, j’ai été appelé pour me dire que mon cousin avait été pendu par le régime et que ma sœur avait été arrêtée”, a-t-il expliqué ce lundi devant le tribunal. Finalement, un homme parvient à le calmer et le convainc d’abandonner son faux gilet et de se rendre à la police. Dans la foulée, des perquisitions ont été menées à son domicile dans l’Essonne. Mais là encore, ce sont de fausses armes – des pistolets en plastique – qui sont retrouvées par les enquêteurs.

Et s’il est inscrit dans un stand de tir, son instructeur le décrit comme très travailleur et mauvais tireur. A l’audience, cet homme aux cheveux et à la barbe gris, qui souffre de problèmes de santé, réitère son opposition « à ce gouvernement islamique » d’Iran. Mais il nie avoir menacé de tuer qui que ce soit. “Ces armes sont des jouets d’enfants (…) Je voulais juste les intimider et fermer cette ambassade terroriste”, explique Nicolas K., dans un discours décousu. Si j’avais voulu commettre un acte aussi grave, je serais venu avec le nécessaire. »

Une tentative d’incendie en 2023

Son avocat a également demandé la relaxe sur les faits de menaces de mort et de violences pour lesquels il était poursuivi. « Aucune menace n’a été proférée contre le personnel. Quant aux témoins, trois sur cinq ont compris qu’il s’agissait de fausses armes. Il s’est même excusé auprès de l’ambassadeur», insiste Me Louise Hennon. Et d’ajouter que « personne ne s’est manifesté à la police pour dire avoir subi un traumatisme ». Selon elle, son acte relève davantage de la « liberté d’expression » que d’un crime. « Un droit fondamental », dit-elle.

De son côté, le procureur constate un « acte de désespoir » et un « effondrement psychologique qui paraît évident ». « Mais qu’ont pensé les gens qui ont vu cet homme arriver avec des grenades ? », demande le représentant du ministère public. “Il ne s’agit pas de résistance politique mais de délits de droit commun.” Et rappelons que ce n’est pas la première fois que Nicolas K. s’en prend au consulat iranien. Le 9 septembre, ce dernier a tenté d’incendier le bâtiment avec des résidus de pneus.

Nicolas K. a été condamné à huit mois d’emprisonnement assortis de deux ans de sursis probatoire. Une peine assortie d’une interdiction de comparaître dans le 16e arrondissement de Paris et démontrant dont il a fait appel. «C’est une escalade. Et peut-être que la prochaine fois, il passera à l’action, suggère le procureur. En tout cas, c’est une question qui peut se poser.» En guise de peine complémentaire, il a été condamné à une obligation de diligence et à une interdiction de port d’arme.

 
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