Le Vaucluse s’associe pour flirter avec les médecins

Le Vaucluse s’associe pour flirter avec les médecins
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Deux chiffres résument l’ampleur du problème : dans cinq ans, 44 % des médecins généralistes du Vaucluse seront éligibles à la retraite, selon une étude de l’Agence d’urbanisme Rhône Avignon Vaucluse il y a un an. En même temps, ” la population des plus de 75 ans augmentera de 30%, soit 17 000 personnes », souligne Loïc Souriau, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) 84, pour qui « la situation n’est pas désespérée mais nous ne pouvons pas être complètement sereins « . Une double donnée démographique qui a poussé les acteurs de santé (ARS, caisse d’assurance maladie, MSA, ordre des médecins) et politiques (Région et Département) à créer l’attractivité santé du Vaucluse (VSA).

Une émanation de l’agence d’attractivité du Vaucluse, qui sort de son domaine habituel d’affaires ou de tourisme pour se lancer » à la quête du Saint Graal des professionnels de santé », selon son président et maire (LR) de L’Isle-sur-la-Sorgue, Pierre Gonzalvez. Un premier budget de 100 000 euros est alloué cette année à VSA. Alors que les hôpitaux peinent à recruter et à stabiliser les médecins, comme en témoignent les restrictions d’ouverture des salles d’urgence, VSA se concentre sur la médecine de proximité. ” L’objectif est au minimum de maintenir la densité actuelle de médecins généralistes libéraux [qui est déjà en souffrance et très inégale]nous verrons plus tard pour les spécialités [dentiste, ophtalmo] », projette Loïc Souriau.

L’appel à l’aide aux médecins retraités

En novembre dernier, la Ville de Sorgues a innové en accordant une bourse de 700 euros par mois à deux étudiants en médecine pour qu’ils puissent éventuellement s’installer dans la commune. Six autres moyens financiers de droit commun existent, répertoriés par Sophie de Nicolaï, directrice de la CPAM 84 : le financement d’un poste d’assistant médical » pour libérer du temps avec les patientss», un soutien financier à l’installation dans des zones sous-densifiées, ou encore un contrat de transport où un futur retraité accompagne son successeur. Dominique Santoni, président LR du Département – ​​qui peine en interne à trouver un médecin du travail… – a rappelé le plan santé » avec neuf médecins employés par le conseil départemental et deux autres arriveront « . Le conseiller régional Gilles Ripert (Horizons) a parlé de « kit pour lutter contre les déserts médicaux » déployé par la Région. Un dispositif qui a notamment permis de soutenir l’implantation de 22 maisons de retraite dans le Vaucluse pour un montant de 208 000 euros.

Nous voulons éviter d’abandonner les soins », espère Isabelle Guéroult, vice-présidente de l’ordre des médecins du Vaucluse. Et qui, faute de formation universitaire locale, entend se développer » maîtres de stage », des médecins prêts à accueillir de jeunes praticiens en fin de formation. Alors que les effets de la suppression du numerus clausus se feront sentir dans plusieurs années, l’ordre des médecins et le Département font le pari » sur les retraités qui continuent de travailler « . Un calcul risqué quand on sait déjà que l’âge moyen de la retraite des médecins est de 67 ans. “ Il ne faut pas réduire le médecin à quelqu’un qui vient uniquement pour une aide financière ou un logement, un médecin ne s’achète pas », souligne Charlotte Reungoat, chef de projet VSA. Le Vaucluse compte aussi sur son cadre de vie naturel. Qui n’a pas de prix

 
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