En matière d’enseignement supérieur, la coopération franco-marocaine se porte bien. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a eu un entretien fructueux, ce lundi 22 avril 2024, avec Sylvie Retailleau, ministre française de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cette discussion stratégique s’est déroulée en marge de la réunion ministérielle du Comité de la politique scientifique et technologique de l’OCDE, qui s’est tenue les 23 et 24 avril 2024 à Paris, avec pour thème central « Défis partagés, actions transformatrices ».
Les deux ministres ont exprimé leur satisfaction quant au développement positif de la coopération bilatérale dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ils ont souligné l’ampleur de cette collaboration, symbolisée par plus de 476 accords interuniversitaires conclus depuis les années 1990. Par ailleurs, un nouvel élan a été donné avec le lancement d’un Appel à projets en novembre 2022, visant à favoriser les accords de double diplôme entre universités marocaines et françaises.
Il convient également de souligner que l’année universitaire 2021-2022 a vu 46.371 étudiants marocains poursuivre leurs études dans les établissements d’enseignement supérieur français, preuve tangible de la confiance mutuelle et de l’attraction réciproque entre les deux nations.
En matière de recherche scientifique, la France se positionne comme le principal partenaire du Maroc avec environ 1.855 copublications en 2023, couvrant divers domaines comme l’ingénierie, la physique et l’informatique. Ces collaborations scientifiques contribuent à l’enrichissement mutuel des connaissances et à l’avancée technologique des deux pays.
Dans le but de consolider ces succès et d’en rendre d’autres encore plus marquants, les Ministres ont défini des orientations stratégiques pour élargir la coopération franco-marocaine dans les années à venir. La formation du Capital Humain et la recherche internationale sont au cœur des changements. Les deux ministres ont proposé le lancement d’un ambitieux programme de mobilité doctorale, qui permettra non seulement de former de nouvelles générations d’enseignants-chercheurs, mais également de soutenir la promotion de conventions de formation par la recherche industrielle au Maroc. Le renforcement des échanges entre les agences françaises et marocaines a également été évoqué pour faciliter le développement de nouvelles conventions industrielles.
De plus, le transfert de technologie et la valorisation de la recherche font partie des stratégies des entreprises. En effet, la mise en place d’une coopération à long terme est envisagée pour valoriser les résultats de la recherche. Cela comprend la promotion des échanges entre les systèmes de valorisation et d’innovation des deux pays, ainsi que l’encouragement des partenariats entre structures publiques ou de participation publique dédiées à la valorisation de la recherche.
Les ministres ont également souligné l’importance du renforcement des capacités administratives des cadres de l’administration universitaire marocaine. Ils ont proposé de partager l’expérience française pour améliorer les pratiques de gouvernance et d’administration des universités marocaines, tout en soutenant la formation des cadres administratifs et financiers.
Cela dit, le soutien à l’ouverture internationale de l’enseignement universitaire a été mis en avant, notamment à travers le développement des doubles diplômes franco-marocains. Ils ont également discuté de la promotion des secteurs stratégiques pour les économies africaines et européennes, ainsi que du développement des unités mixtes de recherche et des offres de formation en alternance et en apprentissage.
Afin de garantir le suivi et l’évaluation réguliers de cette ambitieuse coopération, les ministres ont envisagé la création d’un comité de pilotage annuel, présidé par les ministres concernés, pour orienter les futurs projets et définir les priorités du partenariat franco-marocain.
Par ailleurs, cette rencontre bilatérale illustre l’engagement profond des deux pays à intensifier et à diversifier leur collaboration dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.
