déception à Bellechasse

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TRANSPORT. L’annonce d’un nouveau pont pour les quelque 7 500 insulaires de l’Île d’Orléans, dont le coût total pourrait approcher les 3 milliards de dollars, est accueillie avec interrogation et déception à Bellechasse.

Pour le préfet de la MRC, Luc Dion, il est difficile de croire que les autorités n’ont pas profité de l’occasion pour inclure dans l’équation un prolongement vers la Rive-Sud. «J’ai tenu deux minutes. Je savais que des choses allaient arriver pour l’Island Bridge, mais je gardais toujours espoir. Peut-être que je suis naïf dans la vie, mais je ne peux pas croire qu’ils vont faire ça sans tenir compte d’un passage de l’autre côté. »

M. Dion est toutefois loin de penser que l’annonce du nouveau pont sonne le glas d’un nouveau lien autoroutier entre les deux rives et qui pourrait être localisé à l’est des deux villes. « J’ai encore de l’espoir, mais je suis aussi naïf. Ce serait le scénario idéal, qu’on le veuille ou non. Je reste toujours fidèle à cette idée. »

Pour le directeur général de Bellechasse Développement économique, Alain Vallières, qui pilote également la création d’une table régionale sur le transport de marchandises, cela soulève beaucoup de questions. « Plusieurs sont soulevés et non résolus. On comprend que la sécurité est importante, mais déjà en 2016, l’ingénieur Bruno Massicotte proposait l’idée d’un pont entre l’île et la Côte-Nord. Très vite après, nous avons senti l’urgence au MTQ de proposer autre chose pour répondre rapidement au besoin. C’est là qu’on voit qu’il y a un manque de vision. »

Il revient sur le fait que la région attend toujours la ministre Guilbault (Geneviève) qui tarde à concrétiser sa promesse de mettre sur pied un comité sur le transport des marchandises entre les deux rives, promesse livrée lors de sa visite à Bellechasse en mai 2023. .

« Le ministre se réfugie toujours à la Caisse de dépôt (CDPQ Infra) même si nous l’attendons depuis près d’un an. Comment se fait-il qu’on ait déjà donné mandat de consulter le responsable des ponts pour l’interconnexion entre les deux rives, avec un plan proposé et projeté, alors qu’on serait encore en discussions avec la CDPQ? Qui commande au Québec? Comment peut-elle justifier cela ? », se demande-t-il.

M. Vallières estime que le bureau de projet d’un éventuel 3e link aurait dû inclure cet aspect dans son travail. « Cela aurait dû être fait dans un contexte plus global, plutôt que d’isoler le projet Island Bridge. Il y a un manque flagrant de vision au Québec. »

 
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