Registre national des plastiques | Ottawa tiendra les fabricants de plastiques responsables chaque année

Registre national des plastiques | Ottawa tiendra les fabricants de plastiques responsables chaque année
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(Ottawa) Le Canada cherche à mieux contrôler la quantité de plastique produite au pays en exigeant que les entreprises qui le fabriquent rendent compte chaque année de ce qu’elles produisent.


Publié à 12h25

Mis à jour à 19h19

Le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault a annoncé lundi la création d’un registre national des plastiques à la veille du début des négociations sur un traité mondial pour mettre fin aux déchets plastiques, mardi à Ottawa.

Le ministre Guilbeault est un acteur clé dans ces négociations qui visent à établir un accord international pour éliminer les déchets plastiques d’ici 2040.

Les Canadiens jettent plus de quatre millions de tonnes de plastique chaque année, et moins d’un dixième est réellement recyclé.

Le registre, qui sera mis en place progressivement au cours des prochaines années, s’appliquera dans un premier temps aux fabricants d’emballages plastiques, de produits à usage unique et jetables, ainsi qu’aux équipements électroniques. Il est prévu de l’étendre dans les années à venir pour couvrir les producteurs de résines, de pneumatiques et de produits agricoles.

Les entreprises qui produisent ou importent du plastique au Canada devront déclarer chaque année la quantité qu’elles mettent sur le marché, ainsi que la quantité de déchets plastiques qu’elles génèrent. Cela implique de déclarer la quantité envoyée au recyclage ou à la réutilisation, par rapport à la quantité simplement jetée.

Ce registre rendra les producteurs de plastique plus responsables de ce qu’ils mettent sur le marché, selon le ministre fédéral de l’Environnement.

« Ce que nous cherchons à faire avec ce registre, c’est de garantir plus de transparence sur la production et l’utilisation des plastiques. C’est difficile de s’attaquer à un problème si on ne sait pas de quoi il s’agit, où il se trouve et à quoi il sert », a déclaré M. Guilbeault.

Cette annonce est la première d’une série d’actions nationales que le gouvernement Trudeau envisage de prendre contre les plastiques cette semaine, alors que des délégués de plus de 170 pays se réunissent au centre-ville d’Ottawa dans l’espoir de faire progresser un traité mondial sur les plastiques.

Il s’agit d’une « opportunité unique dans une génération », selon Steven Guilbeault. « Si nous n’agissons pas, nous laisserons un désastre environnemental en héritage aux générations futures », a-t-il affirmé.

Il existe de plus en plus de preuves des dommages physiques causés par tous les plastiques. La production a presque doublé en 20 ans et le plastique lui-même ne disparaît jamais vraiment. Au lieu de cela, il se décompose en microparticules qui finissent dans l’eau, les aliments et l’air.

Les microplastiques peuvent causer plusieurs problèmes de santé, notamment des perturbations hormonales, des cancers et l’infertilité.

Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement, a souligné lundi que le traité devrait, pour réussir, avoir des objectifs clairs et mesurables, ainsi que des délais précis et un accord selon lequel les plastiques problématiques et ceux à usage unique doivent être progressivement éliminés.

Elle a également fait valoir que le recyclage devrait être amélioré et que le traité devrait traiter des « produits chimiques préoccupants » utilisés dans la fabrication du plastique.

« Nous sommes sur le point de parvenir à un traité juste et ambitieux qui aborde ce cycle de vie complet », dit-elle.

 
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