L’Union européenne (UE) s’apprête à renforcer ses mesures phytosanitaires en étendant l’obligation de traitement par le froid à tous les agrumes importés présentant un risque phytosanitaire. Cette réglementation, qui visait jusqu’ici exclusivement les importations d’agrumes en provenance d’Afrique du Sud, pourrait bientôt s’appliquer à d’autres pays africains comme l’Egypte ou le Maroc.
Le président de la Généralité valencienne en Espagne, Carlos Mazón, a révélé que cette question sera débattue lors de la prochaine session plénière de la Commission européenne prévue du 22 au 25 avril. La décision finale reviendra à la nouvelle Commission européenne, après les élections du 9 juin.
Cette mesure phytosanitaire impose que les agrumes soient conservés à des températures comprises entre 0°C et -1°C pendant 16 à 25 jours avant leur importation. L’objectif est d’empêcher l’infiltration de parasites comme le faux carpocapse de la pomme, un papillon nuisible aux cultures d’agrumes.
Les implications économiques de cette politique sont considérables. Selon l’Association sud-africaine des producteurs d’agrumes (CGA), l’année dernière, l’industrie sud-africaine des oranges a subi une perte de revenus estimée à 27 millions de dollars en raison de ces réglementations.
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Un manque à gagner estimé à 27 millions de dollars en raison de cette réglementation
En outre, un investissement de 75 millions de dollars serait nécessaire pour renforcer les capacités et les technologies de stockage afin de répondre aux nouvelles normes imposées par l’UE. Agence Ecofin.
Les répercussions ne se limitent pas à l’aspect économique ; ils soulèvent également des questions sur la capacité des producteurs, notamment ceux des pays en développement, à s’adapter à des normes strictes qui nécessitent d’importants investissements technologiques et logistiques.
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Cet élargissement de la réglementation soulève des inquiétudes quant à l’équité et à la faisabilité pour tous les exportateurs d’agrumes vers l’UE, et met en évidence les défis actuels auxquels sont confrontés les pays producteurs dans un marché mondialisé. Les prochaines semaines seront importantes pour les producteurs d’agrumes, qui attendent de voir quel impact la nouvelle réglementation aura sur leur accès au marché européen et sur leur économie locale.
