RETOUR DES POPULATIONS, 13 MILLIARDS DE F POUR DÉFENSER LES TERRES

RETOUR DES POPULATIONS, 13 MILLIARDS DE F POUR DÉFENSER LES TERRES
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Les acteurs ont besoin de 13 milliards de francs CFA pour déminer plus d’un million de mètres carrés de terres en Casamance, selon le gouverneur de la région de Ziguinchor. Mor Talla Tine a présidé un atelier d’évaluation et de programmation des activités du Comité Régional de Coordination et de Suivi des Interventions dans les domaines de la réinsertion et du déminage humanitaire dans la région de Ziguinchor.

Plus d’un million de mètres carrés de terrain restent encore à défricher en Casamance, pour un coût de 13 milliards de francs CFA, selon le gouverneur de Ziguinchor. « Nous avons un million et demi de mètres carrés de terrain à défricher en Casamance. Pour ce faire, il nous faut au moins 13 milliards de francs CFA», a indiqué Mor Talla Tine à l’ouverture d’un Comité de développement régional (Crd) sur l’amplification des actions de déminage et le retour des populations ayant fui le conflit en Casamance. Cette réunion visait également à faire le point sur le plan d’action du Comité de Coordination et de Suivi des Interventions dans la région de Ziguinchor, élaboré en 2023. « Pour atteindre cet objectif de renforcement des actions de déminage, mais aussi de retour et de réinsertion des populations, nous avons envisagé Il convient de mettre en place un comité régional de suivi, d’harmonisation et de coordination des interventions en matière de déminage et de réinsertion socio-économique des populations », a expliqué Mor Talla Tine.

Il a invité les pays amis du Sénégal à venir soutenir ce déminage humanitaire, à travers l’apport de ressources supplémentaires. « Ce déminage humanitaire nécessite des ressources financières énormes », a déclaré le gouverneur, qui se félicite du calme constaté depuis quelques temps dans la région. « Depuis très longtemps, nous n’avons enregistré ni vol ni attaque armée. Il y a aussi une volonté des parties d’avancer définitivement vers la paix», a déclaré le chef de l’exécutif régional.

Le directeur de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac) amplifie également cette accalmie constatée en Casamance, qui incite les populations à retourner dans leurs localités.

Pour accompagner ces populations, l’État du Sénégal a créé des conditions sécuritaires. Le Cadre Régional de Coordination, qui s’inscrit dans cette dynamique, permet de créer un tableau de bord et d’avoir une visibilité sur tout ce qui se fait pour les populations, selon Ansou Sané. « Le cadre de coordination régionale a été mis en place avec une feuille de route d’un coût de 15 milliards de francs CFA. 13 milliards sont consacrés au volet déminage et deux milliards au volet réinsertion socio-économique. L’État s’est engagé à apporter une contribution de 2 milliards », explique le directeur de l’Anrac.

M. Sané indique que le Crd permet d’évaluer le travail qui a été réalisé depuis l’année dernière et de pouvoir fixer les priorités pour l’année 2024. Il s’agit également de voir avec les partenaires techniques et financiers, qui ce qu’il y a de possible à faire, mais aussi le cadre à créer pour faciliter la venue d’autres partenaires. Associées à la dynamique de paix en Casamance, les autorités locales, fortement représentées, ont magnifié la tenue de ce comité présidé par le Gouverneur de Ziguinchor. Outre le retour des réfugiés et des personnes déplacées du conflit, les populations perturbées dans leur organisation sociale et économique rencontrent des difficultés pour obtenir des documents d’état civil. Cet aspect, pris à bras-le-corps par les autorités, connaît des résultats intéressants. Les premiers actes d’état civil ont été distribués dans la commune de Djinaky. « Cela a redonné confiance aux populations qui commencent à en demander plus. Le besoin est de l’ordre de 50 mille pour les trois départements de la région», précise Alphousseyni Diémé, maire de la commune de Djinaky. Plus de 3 500 personnes ont obtenu un acte d’état civil.

Le conflit en Casamance a eu de nombreuses conséquences sur les populations et le développement socio-économique de la région. Ce conflit, qui a duré une quarantaine d’années, a provoqué entre autres des pertes en vies humaines, l’abandon de plusieurs villages, et entraîné le déplacement de plusieurs personnes vers la Gambie et la Guinée-Bissau. « On note plus de 800 victimes des mines, des terres polluées par les mines, le développement de l’économie de guerre avec le trafic de bois et de drogue, la culture du cannabis, les vols à main armée de bétail et de biens, la déstructuration du tissu social et familial… », recense-t-on. dans les termes de référence du Crd.

 
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