Les policiers du Nouveau-Brunswick ne répondent plus aux appels pour vol d’essence depuis le 15 avril.
« Au cours des dernières années, le nombre de vols de carburant dans les stations-service du Nouveau-Brunswick n’a cessé d’augmenter, entraînant des milliers d’appels à la police », affirme la porte-parole de l’Association des policiers du Nouveau-Brunswick, Sonya Gilks.
Plus précisément, l’Association estime qu’entre 2020 et 2023, les forces policières de la province ont consacré plus de 18 000 heures à enquêter sur 5 200 plaintes pour vol de carburant. Toutefois, seulement 6 % d’entre elles ont donné lieu à des poursuites.
« Dans la plupart des cas, les preuves n’étaient pas suffisantes », constate le chargé d’information.
Estimant que ce type de « crime est tout à fait évitable », les différents corps policiers du Nouveau-Brunswick ont donc choisi de concentrer leurs efforts ailleurs, après avoir avisé l’industrie de la vente au détail de carburant.
Mme Gilks affirme que le vol de carburant a presque été éradiqué dans les provinces et territoires où des systèmes de paiement obligatoire ou de prépaiement avaient été mis en place. Elle suggère également que ce type de prévention permettrait d’éviter des incidents tragiques liés à ces crimes.
« Le prix du carburant a considérablement augmenté ces dernières années, ce qui pousse les gens à saisir toute opportunité et ainsi à commettre des crimes dits opportunistes. Si l’opportunité est éliminée, le crime et les risques associés le sont également », dit-elle.
Il indique toutefois que les détaillants ne seront pas tenus de mettre en place des mesures de paiement anticipé, bien que ce soit le cas dans d’autres provinces, et que la police continuera de répondre aux appels si une menace à la sécurité est liée à l’incident signalé.
Il sera également possible pour les commerçants de signaler les vols en ligne, dans les communautés où la police propose ce type de service.
