« On nous traitait de cheveux qui grattent, on n’a pas lâché et ça a marché. » Depuis 2018, il ne se passait pas un mois sans qu’Adurne, l’association de défense des usagers du rail à Neufchâteau (Vosges) et ses environs, ne dénonce l’absence de liaison avec le sud de la France. Depuis fin 2018, les Lorrains souhaitant se rendre à Lyon en train devaient passer par Paris, ou par Strasbourg, à l’époque en raison de travaux en gare de Lyon Part-Dieu.
Correspondance dissuasive de par sa durée et son coût. « Cela n’avait aucun sens de faire tous ces détours. Guillaume Pepy, l’ancien patron de la SNCF, nous a dit que tout reviendrait à la normale en 2023 mais il nous a menti. La SNCF a persisté parce que la ligne entre Nancy et Dijon n’est pas à grande vitesse, elle a privilégié la LGV Rhin-Rhône”, explique Olivier Jannel, le vice-président de l’association, qui bloquait régulièrement des voies ou arrêtait des trains pour dénoncer la suspension de la circulation. ligne historique.
Il a rencontré les Premiers ministres Jean Castex et Élisabeth Borne, de nombreux sénateurs et députés, avant que les élus locaux ne se joignent à la cause. Résultat : le ministère des Transports vient de confirmer le rétablissement en décembre de la ligne désormais classée « train d’équilibre territorial », l’État prenant à sa charge une partie du déficit. Cette liaison quotidienne durera 4 heures 20 minutes entre Nancy et Lyon, avec des arrêts à Neufchâteau et Culmont-Chalindrey (Haute-Marne), le même temps qu’en voiture pour un prix compris entre 50 et 60 euros. Pour Olivier Jannel, « à l’heure de la transition écologique, il n’y a pas de débat ! »