bientôt la fin des cerises en Minervois ? – .

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Depuis plusieurs années, les producteurs de cerises de la marque Pays Cathare arrêtent progressivement leur production. Aujourd’hui, un seul agriculteur continue de cultiver ce fruit rouge. Entre changement climatique et manque de main d’œuvre, les facteurs sont multiples. L’indépendant fait le point sur la situation des cerises en Minervois.

L’heure n’est plus aux cerises dans le Minervois… Initialement connue pour ses domaines viticoles, dans les vallées de l’Argent Double, les cerises sont aussi reconnues comme patrimoine local. La marque Pays Cathare soutient notamment cette production fruitière en fédérant de nombreux producteurs audois, leur imposant de respecter un cahier des charges très précis sur la qualité, le savoir-faire et l’origine de leurs produits. C’est ainsi que, de Trausse à Caunes-Minervois en passant par Citou, plusieurs petits producteurs se sont regroupés autour de cette appellation pour proposer leurs récoltes de cerises principalement en complément de leurs activités viticoles. Une activité autrefois florissante, mais qui, ces dernières années, a vu ces producteurs abandonner définitivement la cueillette. « Chaque année, on constate petit à petit que la cerise est passée. C’est une bougie qui s’éteint petit à petit »se désole un ancien producteur de Caunes-Minervois.

Dans le Minervois, la production de cerises est en déclin.
L’Indépendant – Amenvals Nathalie

Facteurs multiples

Plusieurs facteurs justifient l’arrêt progressif de ce secteur. Ravageurs, changement climatique, manque de main d’œuvre, les producteurs de cerises du Minervois sont en déclin considérablement depuis plusieurs années. Le premier facteur est la présence croissante de parasites comme la Drosophila suzukii, une mouche asiatique qui s’attaque aux cerises et cause d’importants dégâts aux cultures depuis une dizaine d’années. Depuis la nouvelle réglementation sur les insecticides, les traitements sont coûteux et chronophages pour les producteurs qui tentent tant bien que mal de se débarrasser de cet insecte. Le changement climatique affecte également la production de cerises dans le Minervois. Les variations de température en hiver et les sécheresses importantes peuvent entraîner des pertes de fruits qui compromettent la rentabilité des exploitations. « Le climat a énormément changé et c’est catastrophique. Il faut des hivers froids et des tempêtes en été, mais avec la sécheresse, ce n’est plus le cas.»il continue.

Dans le Minervois, la production de cerises est en déclin.
L’Indépendant – Amenvals Nathalie

De plus, ce secteur à caractère familial, notamment la cueillette des fruits, manque de main d’œuvre. Un problème majeur, notamment lors des périodes de pic de production comme les récoltes, qui incite parfois certains agriculteurs à abandonner. Face à ces difficultés, de nombreux producteurs de cerises du Minervois ont choisi d’arrêter leur production ou de diversifier leurs activités avec d’autres cultures plus rémunératrices. Ainsi, parmi les six producteurs, un seul producteur impliqué dans la marque Pays Cathare continue activement à cultiver ce fruit rouge, malgré les complications liées à la sécheresse.

La fête de la cerise de Trausse ne se limite plus aux producteurs du Pays Cathare

Depuis une vingtaine d’années, la fête de la cerise dans le petit village de Trausse-Minervois est une manifestation traditionnelle qui met à l’honneur le fruit rouge emblématique de la région. « La fête de la cerise a été lancée pour animer le village mais aussi pour replanter des arbres fruitiers, notamment des cerisiers. Au départ, les vergers étaient des situations familiales avec des cultures mixtes de cerises, pêches, abricots. Au fil des années, les producteurs se sont spécialisés dans des secteurs bien précis., explique Jean-François Saïsset, maire de Trausse. Chaque année, lors de cette journée festive, les producteurs de cerises pouvaient vendre leurs récoltes aux locaux et aux visiteurs. Cependant, avec la disparition des producteurs de cerises, les organisateurs ont décidé d’élargir le festival à d’autres producteurs locaux. Lors de la prochaine édition, ce seront des éleveurs de chèvres et de moutons qui accompagneront ce moment. « Il y a des exploitations de cerises qui survivent mais il est de plus en plus difficile de s’aligner sur la production mondiale », déclare le maire. En encourageant de nouveaux producteurs, le marché tente de continuer à promouvoir les cerises tout en dynamisant l’économie afin de perpétuer cette tradition locale.

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