Les grandes banques ne s’intéressent pas aux prêts hypothécaires islamiques

Les grandes banques ne s’intéressent pas aux prêts hypothécaires islamiques
Descriptive text here

Alors que le gouvernement Trudeau veut « explorer » de nouvelles mesures d’accès au financement, comme les prêts hypothécaires islamiques, les banques n’ont pas d’appétit pour ce type de produits.

• Lire aussi – Tout ce que vous devez savoir sur les « prêts hypothécaires islamiques »

• Lire aussi – Le Québec ne veut pas d’hypothèque islamique

Dans son dernier budget, le gouvernement libéral a laissé entendre qu’il voulait « explorer de nouvelles mesures pour élargir l’accès à des produits de financement alternatifs, comme les prêts hypothécaires islamiques ». Une proposition qui a fait bondir le chef bloquiste Yves-François Blanchet, qui a dit voir un sérieux précédent, à savoir celui d’introduire un élément de charia dans le système juridique canadien.

L’hypothèque islamique, ou hypothèque halal, permet aux musulmans qui le souhaitent d’acheter une maison sans payer d’intérêts. Dans le droit islamique, communément appelé charia, la notion d’intérêt est interdite. Tout gain doit être le résultat d’un travail.

Pour contourner cette contrainte, les établissements spécialisés facturent d’autres types de frais pour compenser, comme un loyer mensuel par exemple. Ce type de prêt n’est actuellement disponible au Canada que par l’intermédiaire de coopératives musulmanes.

« Desjardins n’offre pas ce type d’hypothèque », nous a-t-on dit lors du Le journal voulait savoir si le réseau des Caisses populaires offrait ce type de prêt, ou tout autre accommodement en ce sens.

“Nous ne proposons pas ce type de produit”, a également répondu la Banque nationale. Même chose pour RBC, qui n’a aucun projet en ce sens.

Le gouvernement Trudeau n’a pas précisé comment il souhaite faire progresser cette pratique, ni quel rôle pourraient y jouer les grandes banques canadiennes.

• Lire aussi – Hypothèque islamique : « Un privilège s’accompagne toujours d’une injustice », estime Yves-François Blanchet

Certains en profitent

La pratique du prêt islamique, ou halal, comporte son lot de dangers. Le journal a rapporté en 2019 que plus de 300 propriétaires avaient été lésés par la coopérative d’habitation de Qurtuba. Ses clients se sont retrouvés avec des factures « surprises » après avoir remboursé le prêt de leur logement.

Tarek Fatah, du Congrès musulman du Canada, a également déclaré à Radio-Canada que cette pratique n’était qu’une façade. Les financiers, selon lui, « abusent des croyants qui veulent respecter la charia, car leurs honoraires sont bien plus élevés que dans le système traditionnel ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La Félicinoise Alicia Guay fait partie des gagnantes
NEXT EducapCity Ville d’Issy-les-Moulineaux Issy-les-Moulineaux samedi 4 mai 2024 – .