le froid met en danger la production de miel

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Le froid met en péril la récolte de miel du printemps

Publié aujourd’hui à 18h27

«Le printemps s’annonçait bien, le colza et le pissenlit étaient en fleurs», déplore Pascal Crétard, président de la Fédération apicole genevoise. Les ruches étaient belles, on se préparait à récolter le miel de printemps. Mais la vague de froid de la semaine dernière a confiné les abeilles dans la ruche. La température de quatre degrés couplée au vent les empêche de sortir et certains endroits sont gelés.

L’apiculteur avait néanmoins installé les hausses (ndlr : étages supplémentaires ajoutés à la ruche pour inciter les abeilles à produire plus de miel) en vue de cette récolte, mais il doute que cela puisse se faire normalement. Même si la chaleur devait revenir ce jeudi, il craint que les abeilles, présentes en trop grand nombre dans la ruche, ne pullulent.

« Une partie de la colonie pourrait s’envoler avec la reine pour en former une autre, vidant ainsi les hausses et réduisant de moitié la future récolte de miel », explique Pascal Crétard. Les abeilles restantes choisiront une nouvelle reine mais il faudra la féconder pour pouvoir pondre à leur tour. Ce qui prendra beaucoup de temps, un mois au minimum, selon les professionnels.

Fleur de colza

Autre sujet d’inquiétude : les plantes qui n’ont pas été pollinisées à cause du froid. « Les fleurs de colza sont fanées comme celles du pissenlit, la récolte est passée et les fleurs du verger tombent », déplore Pascal Crétard. Il ne reste que celles des acacias, sensibles au vent et à la pluie. »

Le président de la Fédération apicole genevoise regrette que, depuis plusieurs années, l’État n’ait pas permis à cette dernière espèce – l’acacia – de se développer. Il le juge trop envahissant, même s’il constitue une Source de nectar de choix entre mai et juillet.

En effet, l’Office cantonal de l’Agriculture et de la Nature a placé le « faux acacia acacia » sur le liste noire des espèces envahissantes. Originaire d’Amérique du Nord et du Mexique, il a longtemps été utilisé pour stabiliser les remblais en ville comme à la campagne. De par sa densité, elle concurrence certaines plantes solaires, qui ont besoin de soleil, au bord de l’eau.

L’apiculteur ne craint cependant pas que le froid ait des répercussions sur la pollinisation des arbres. « Le gel est plus inquiétant pour les arbres fruitiers », constate-t-il.

Printemps compliqué

Dans la profession, on s’inquiète de ces printemps de plus en plus difficiles, tour à tour chauds puis froids, signe du changement climatique. « Je suis déprimé, confie Pascal Crétard. Cette année encore, il n’y aura pas beaucoup de miel de printemps et ça va être dur pour nous.

Normalement, l’apiculteur, qui possède une centaine de ruches dans le canton, extrait en mai le miel de colza, “un miel qui prend très vite”, puis il enlève celui des acacias, “beaucoup plus liquide”. Deux miels de compositions différentes qui ne se mélangent pas. Le tilleul est le dernier arbre à donner du nectar aux abeilles, en juin.

A partir de jeudi, lorsqu’il fera plus chaud, il ouvrira ses ruches et enlèvera les hausses, en espérant qu’il n’y ait pas d’essaimage. Le président de la Fédération apicole genevoise invite les propriétaires de jardins privés à penser aux insectes en privilégiant les prairies fleuries, plus riches en miel, aux pelouses anglaises !

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