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Avec l’arrivée des grosses chaleurs, les moustiques tigres font leur grand retour en Ariège comme partout ailleurs. Avec chaque année le même défi : comment éviter leur prolifération et leurs piqûres et quelles attitudes adopter face à ce fléau ? La Dépêche du Midi vous répond.
Depuis l’arrivée du printemps, les moustiques tigres font leur apparition. Chaque année, ces petits insectes rendent la vie difficile aux habitants. « En 2015, j’ai réalisé une intervention contre le moustique tigre à Toulouse. A cette époque, ils étaient très peu nombreux en Ariège, mais il leur a fallu seulement deux ans pour coloniser le département », s’étonne-t-il. Christophe Mora de la société Ariège-Désinfect. Plusieurs éléments permettent de distinguer ces insectes des autres : en premier lieu, leurs rayures blanches. Ensuite, leurs piqûres qui forment un bouton assez plat et rond. Mais surtout les risques de maladies qu’ils peuvent transmettre, comme le chikungunya et la dengue. Et contrairement aux moustiques traditionnels, ils sont actifs toute la journée et ont tendance à voler très bas.
Si l’Ariège n’est pas plus touchée que les autres départements, « la présence de montagnes où le climat est plus frais et humide accroît la prolifération », analyse Yannick Barascud, coordinateur du pôle biodiversité, agriculture et territoires du parc régional des Pyrénées ariegeoises (PNR). « Les moustiques tigres aiment se reproduire dans les zones humides, mais pas seulement. Chaque moustique a sa particularité, ils pondent aussi sur la terre et l’herbe détrempée », ajoute Christophe Mora.
Comment les éloigner ?
Il n’existe aucune méthode efficace pour éliminer ces petits nuisibles. « Faire de la prévention, c’est ce qui marche le mieux et coûte le moins cher, explique Yannick Barascud. Pour réduire les risques de piqûres de moustique tigre, il est essentiel de prendre des mesures préventives. De nombreux pièges sont en vente comme le ventilateur qui crée des courants d’air pour repousser le moustique hors de la zone de circulation d’air, afin de le désorienter, mais aussi « le piège à gaz qui consiste à diffuser une quantité de gaz carbonique imitant le dioxyde de carbone ». l’odeur de la peau humaine. Cela attire les moustiques tigres et les élimine, avec un taux de réussite de 90 % », explique Christophe Mora.
« Il est important de s’habiller avec des vêtements longs et amples pour couvrir au maximum la peau », conseille le coordinateur du centre biodiversité PNR. Pour réduire ou interrompre la prolifération des moustiques tigres, il est également recommandé de vider régulièrement les endroits où l’eau peut stagner « comme les conteneurs, les pots de fleurs, les petits détritus, les pneus usagés, les mares. Ils bénéficient de toutes ces réserves d’eau douce pour pondre pendant l’hiver », ajoute Yannick Barascud. Réduire les zones où ils se reproduisent est un enjeu essentiel pour prévenir les épidémies.
