quelles solutions en Île-de-France pour réduire la facture ? – .

Deux études, l’une allemande et l’autre britannique, bousculent les promesses faites dans le cadre des grands plans de rénovation énergétique. Des résultats controversés, mais qu’en est-il en Île-de-France, alors que les prix de l’énergie repartent à la hausse ?

La rénovation énergétique en a-t-elle pris un coup ? Une question qui se pose à la lecture de deux études récentes, présentées comme des bilans des plans de rénovation énergétique lancés respectivement au Royaume-Uni et en Allemagne. La première, développée par des étudiants de l’Université de Cambridge à partir d’un panel de 55 000 logements sur douze ans, démontrerait que les économies d’énergie réalisées après les rénovations disparaîtraient en seulement quatre ans.

L’étude allemande révélerait la constance de la consommation moyenne d’un ménage entre 2010 et 2018. Un bilan potentiellement justifié par les mauvaises habitudes adoptées par les consommateurs, avides de chauffage malgré des logements mieux isolés.

Le chauffage, le nœud du problème selon Florence Clément, chargée d’information à l’agence publique pour la transition écologique (ADEME). Cela représente « 66 % de la part énergétique d’un ménage est consacrée au chauffage. [Il est important de] Ne vous chauffez que lorsque vous en avez besoin, programmez vos radiateurs si possible et restez à des températures raisonnables. Certains fournisseurs d’énergie conseillent de ne pas chauffer les pièces à vivre au-dessus de 19°C, voire 16°C pour les chambres. Parmi les pièces les plus énergivores : la cuisine (avec ses appareils électroménagers constamment branchés), ou encore la salle de bain et son ballon d’eau chaude.

Si Florence Clément insiste sur l’importance de la rénovation énergétique, on peut aussi compléter cette démarche : à Palaiseau, Esteban, passionné par les sujets tournant autour de l’autonomie énergétique, a fait installer 24 mètres carrés de panneaux solaires dans son jardin. Par beau temps, ses panneaux peuvent produire jusqu’à 4,4 kWh. Le reste de l’année, il profite du système des heures pleines et creuses pour recharger sa batterie au meilleur moment. Résultat : une facture annuelle d’électricité passée de 2 000-2 500 à 276 euros. Le Palaisien peut également suivre sa consommation en temps réel grâce à un tableau de bord.

Les bailleurs sociaux tentent également de se mettre au diapason. Dans les Yvelines, le groupe 1 001 Vies Habitat réalise « achats à terme d’électricité », ce qui lui permet de proposer des prix avantageux. Parallèlement, il entreprend des travaux de rénovation et construit neuf dans le respect des dernières règles environnementales en vigueur. Une manière de proposer des logements sociaux répondant aux normes et permettant des économies aux locataires comme aux propriétaires.

Selon le ministère de l’Économie et des Finances, les prix de l’énergie devraient encore augmenter de 10 % en 2024.

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