Ziguinchor, 20 sept (APS) – La commune de Ziguinchor (sud) a abrité, vendredi, une table ronde des bailleurs de fonds à l’initiative de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), en vue d’explorer les opportunités de financement des initiatives axées sur la paix et le développement.
Cette rencontre qui a mobilisé des associations féminines et des partenaires techniques et financiers, s’est tenue dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la paix avec l’appui de l’Agence régionale de développement (ARD) de Ziguinchor et de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC).
« L’objectif du PFPC, à travers cette table ronde, était d’explorer les opportunités de soutien financier aux initiatives axées sur la paix et le développement et de favoriser la création de partenariats durables entre bailleurs de fonds et associations », a expliqué Ndèye Marie Thiam, présidente du conseil d’administration du PFPC.
La PFPC, qui regroupe 15 associations faîtières, joue un rôle crucial dans la promotion de la paix, de la réconciliation et du développement socio-économique, a déclaré Mme Thiam.
« Aujourd’hui, nous sommes presque arrivés à la fin de ce conflit et nous devons donc regarder vers l’avant ; et regarder vers l’avant pour préparer l’après-conflit », a-t-elle déclaré à propos de l’accalmie constatée dans la région sud, théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que les séparatistes ont pris le maquis en décembre 1982.
Elle a souligné l’importance d’organiser cette rencontre avec les partenaires techniques et financiers opérant dans la région de Ziguinchor et qui « se font de plus en plus rares ».
« (…) la plateforme a d’énormes difficultés du point de vue de la mobilisation des ressources financières, du point de vue du partenariat et de la logistique, ce qui fait qu’elle n’a plus les moyens de sa politique », a reconnu le PCA du PFPC.
Représentant le ministre de la Famille et de la Solidarité à cette rencontre, Astou Diouf Guèye, la directrice nationale de l’équité, de l’égalité et du genre au sein dudit ministère, a salué la démarche du PFPC qui, selon elle, a pu toucher des segments de la société.
« Le rôle moteur » que jouent ces femmes « comme vecteurs de paix est remarquable », a indiqué Mme Guèye, évoquant également leur capacité à mobiliser les jeunes autour de ce combat ainsi que les partenaires techniques et financiers.
La représentante du ministre de la Famille a déclaré avoir pris « bonne note » des conditions dans lesquelles travaillent les membres de la plateforme.
« La paix n’a pas de prix, c’est l’affaire de tous. C’est dans ce sens que nous saluons leurs efforts et leurs engagements désintéressés », a-t-elle déclaré.
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