« Place Beauvau » à la recherche du bouclier de sécurité du Royaume

« Place Beauvau » à la recherche du bouclier de sécurité du Royaume
Descriptive text here
L’un des poids lourds du gouvernement de Gabriel Attal, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, est en visite au Maroc où il s’entretiendra avec son homologue marocain, Abdelouafi Laftit. Une visite qui intervient dans un contexte de réchauffement politique entre le Maroc et la France qui tentent de reconstruire une relation mise à mal par une crise diplomatique sans précédent.

Le déplacement de Darmanin est si important pour Paris qui s’apprête à organiser prochainement les Jeux olympiques dans un contexte de forte menace terroriste. C’est pourquoi le gouvernement français semble déterminé à faire tout ce qui est nécessaire pour obtenir le soutien du Maroc pour assurer la sécurité des JO. Selon les médias français, Gérald Darmanin devrait évoquer plusieurs sujets avec les autorités marocaines, à savoir la sécurité, la mobilité et l’administration territoriale. “Il est normal qu’à cent jours d’un événement mondial qui rassemblera des centaines de milliers de personnes à Paris, la France sollicite le soutien de tous ses partenaires, notamment ceux qui ont une grande expérience dans la gestion des foules et la lutte contre les menaces sécuritaires”, » explique Emmanuel Dupuy, président de l’Institut de prospective et de sécurité en Europe (IPSE).

La France cherche le soutien de tous ses partenaires (Emmanuel Dupuy)

JO : Ce que Paris cherche concrètement

Concrètement, la France s’apprête à accueillir des brigades de police pour l’aider à renforcer son dispositif de sécurité lors des JO, selon notre interlocuteur, qui souligne que la France aura besoin d’une certaine expertise qui pourrait lui manquer en matériel de détection de chiens et autres. Mais surtout, poursuit-il, le soutien des partenaires étrangers, éventuellement celui du Maroc, est d’autant plus vital pour neutraliser les menaces terroristes, notamment lorsqu’il s’agit de surveiller les individus radicalisés, notamment les binationaux, et d’identifier les risques de passage à l’acte. .

Islam en France : l’épineux sujet

D’autre part, la question religieuse sera également au cœur de l’agenda du ministre français qui rencontrera le ministre des Habous et des Cultes, Ahmed Toufiq. La France, où le débat sur l’islam et l’intégration de la communauté musulmane n’a jamais été aussi présent dans le débat politique au point de devenir un point de division, est encore à la recherche d’un modèle. Selon M. Dupuy, le modèle marocain de gestion du culte musulman apparaît comme un paradigme intéressant aux yeux de la France à l’heure où, explique-t-il, les modèles turc ou algérien se révèlent agressifs. “La manière dont les religions sont administrées au Maroc est scrutée avec intérêt, d’autant que l’islam marocain a montré son imperméabilité aux fondamentalismes et aux idées extrémistes”, ajoute à ce propos Emmanuel Dupuy.

Le réchauffement politique, vraiment ?

La visite de Gérald Darmanin au Maroc fait suite au bal des ministres français, initié par le chef du Quai d’Orsay, Stéphane Séjourné, et poursuivi avec la venue du ministre chargé du Commerce extérieur, Franck Riester, qui a annoncé des investissements français au Sahara. “C’est une manière astucieuse d’occuper le terrain alors que l’incertitude plane encore sur la visite du président Macron qui n’est pas encore confirmée et qui pourrait être reportée à 2025”, explique Emmanuel Dupuy, qui rappelle que la décision de Paris de financer des projets privés au Sahara est « une timide avancée » dans la voie de la reconstruction des relations franco-marocaines.

« ÔOn ne pourra pas parler de réconciliation entre Rabat et Paris tant que la position française sur le Sahara ne changera pas.

Actuellement, on ne peut pas parler d’une réconciliation entre Rabat et Paris tant que la position française sur le Sahara ne change pas, ce qui est le cas, insiste le président de l’IPSE, rappelant que malgré le rapprochement auquel on assiste, les deux pays ont encore des ordres du jour différents. Désormais, la priorité est donnée au renforcement de la coopération bilatérale en attendant une véritable issue sur la position française sur la question du Sahara.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’usine Erel basée à Limoges a enfin trouvé preneur
NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités