un phénomène provoqué par de multiples facteurs dont le changement climatique – Agence de presse sénégalaise – .

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Par Modou Fall

Diembéring, 21 avril (APS) – Les spécialistes estiment que l’érosion côtière de la côte sud est causée principalement par des facteurs naturels, dont le plus important est le changement climatique, mais aussi par des actions anthropiques, qui sont toutes à l’origine de l’avancée. de la mer, un phénomène qui menace les habitats et la culture du riz, une activité agricole ancestrale dont dépendent fortement les populations locales, dont l’inquiétude grandit de plus en plus face à la menace émergente.

Tidiane Sané, enseignant-chercheur au département de géographie de l’Unité de Formation et de Recherche Scientifiques et Techniques (UFR) de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), estime que « l’un des facteurs de vulnérabilité de cette partie du littoral sénégalais est lié à la baisse des précipitations liée à la hausse des températures mondiales liée au changement climatique.

“Le déficit pluviométrique et l’augmentation des températures ont accentué l’exposition de la côte sud à Diembering, et du Sénégal en général, à des dynamiques différentes”, explique-t-il.

A Diembéring, « la montée du niveau de la mer, la salinité de l’eau et des sols, l’acidification des terres et l’ensablement des rizières, ont placé la riziculture dans une situation extrêmement difficile », analyse-t-il.

Forte salinité des rizières

La baisse des précipitations a provoqué une montée des eaux de mer dans cette partie sud du pays jusqu’au-delà de Djanna Malary, dans la région de Sédhiou, selon l’enseignant-chercheur de l’UASZ.

« Les chenaux de marée envahis par l’eau de mer et la forte salinité ont entraîné la perte de parcelles de riz », note M. Sané.

L’autre facteur de vulnérabilité de la côte sud est lié au fait qu’elle est « essentiellement constituée de sable », souligne-t-il. Il observe que « son caractère morphodynamique est essentiellement basé sur le sable, et donc facilement modélisable ». Selon lui, « cette caractéristique morpho-dynamique est à l’origine du retrait très rapide du trait de côte de la côte sud ».

Il rappelle que durant la période coloniale, un phare avait été construit sur la plage de l’île Diogué, à 100 mètres de l’eau. « Mais aujourd’hui, le littoral, dans son évolution vers le continent, se situe au-delà de ce phare, à environ 200 mètres », note l’enseignant, pour décrire l’évolution rapide du trait de côte. côté.

Dans les villages côtiers et insulaires de Diembéring, l’avancée de la mer a détruit le rideau protecteur constitué de plage et de végétation côtière qui fixait le sable des dunes. La mer avance vers les bas-fonds des rizières et les habitations des villageois qui disent craindre le pire pour leur avenir.

Le long de la côte de Diembéring, des dunes de sable brisées s’effondrent au contact des vagues déferlantes. Un écosystème de mangrove est affecté sur des kilomètres, des bandes de filaos et de palétuviers sont au sol. Une mer qui gagne du terrain sur la côte, des houles puissantes et des mouvements de marée, constituent le décor de cette plage.

Selon l’hydrologue Cheikh Faye, enseignant-chercheur au département de géographie de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, « l’érosion côtière est provoquée principalement par le déferlement des vagues sur la plage ».

« Ce déferlement de vagues entraîne la destruction des dunes côtières, du couvert végétal et des rizières destinées à la culture du riz », observe-t-il. Il note que « l’avancée de la mer est due au changement climatique accentué par les gaz à effet de serre provenant des industries ».

Bamol Ali Sow, enseignant-chercheur au département de physique (laboratoire d’océanographie des sciences de l’environnement et du climat) de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, soutient que « les facteurs naturels ne sont pas les seuls responsables des impacts constatés sur le littoral casamançais ».

Selon l’océanographe, outre les facteurs naturels, « le littoral de Diembéring, en passant par Diogué et d’autres localités côtières, a également subi de fortes pressions anthropiques (action humaine) ».

“La composante anthropique s’est reflétée sur le littoral, par le retrait des sables, la construction d’ouvrages sur le domaine public maritime, qui ont impacté le transit des sédiments”, a-t-il précisé. Cette situation a ainsi contribué à « l’érosion côtière », a-t-il déclaré.

MNF/AB/ASB/ASG

 
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