un loup filmé traversant La Voulte-sur-Rhône

L’office français de la biodiversité est catégorique : c’est bien un loup que l’on voit sur les images des caméras de surveillance de La Voulte-sur-Rhône, samedi 13 avril à l’aube. C’est la préfecture de l’Ardèche qui communique ces photos ce dimanche. On y voit le « grand canidé », c’est-à-dire le loup, traverser le pont en venant de Livron, puis la ville de La Voulte-sur-Rhône avant de se diriger vers la montagne et de s’éloigner de la vallée du Rhône, un peu avant 7 heures du matin

Avril, période de dispersion des loups

C’est la troisième fois, selon la préfecture, que le loup est filmé en Ardèche cette année, après le 12 février à Vinezac (à côté de Largentière) et le 2 mars à Montselgues, dans les Cévennes ardéchoises. La différence, c’est qu’ici, le loup a traversé le Rhône et une ville, même petite. “Le mois d’avril est une période de dispersion, les individus quittent leur groupe familial et se retrouvent seuls pour la première fois. Donc, ils peuvent traverser des zones urbanisées“explique le communiqué de la préfecture.

D’autres attaques à venir ?

L’année dernière, 34 attaques de troupeaux ont été signalées en Ardèche, dont 17 ont été validées par l’OFB comme pouvant être l’œuvre de loups. En 2024, sur quatre mois, 14 attaques ont été signalées, dont sept imputables aux loups. Une légère augmentation qui, si elle se confirme cet été, pourrait entraîner une modification des « zonings », c’est-à-dire des mesures de protection à mettre en place par l’éleveur s’il souhaite être indemnisé en cas d’attaque. La préfecture constate que les attaques sont cette année plus dispersées géographiquement, alors qu’elles se concentraient auparavant sur le Coiron.

Des éleveurs prêts à se défendre

La préfecture rappelle qu’un éleveur « avoir subi une attaque ou exercer son activité dans un secteur où des attaques ont été constatées peut bénéficier d’une simple autorisation de tir de défense », c’est-à-dire le droit de tirer sur un loup à proximité d’un troupeau avec une arme de catégorie C (armes d’épaule). Actuellement, 19 éleveurs ardéchois bénéficient d’une autorisation.