Au plus vite, un Commissaire au bien-être et aux droits de TOUS les enfants ! – .

Au plus vite, un Commissaire au bien-être et aux droits de TOUS les enfants ! – .
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La transparence de l’État quant au fonctionnement de ses programmes de réinsertion et de protection de la jeunesse ne semble pas être au rendez-vous. De plus en plus, les échecs dans le fonctionnement des programmes destinés aux jeunes vulnérables sont signalés au public par les médias et par les députés de l’opposition.

Des manques de communication claire et ouverte sur cette question de la qualité des programmes offerts aux jeunes vulnérables ont été largement dénoncés lors des consultations de la Commission spéciale sur les droits de l’enfant et la protection de la jeunesse.

Absence de transparence et manque de mécanismes pour encadrer et contrôler les pratiques cliniques et la gestion des programmes dans le domaine des services aux jeunes en difficulté, c’est ce qui a amené la commission Laurent à recommander la création d’un commissaire au bien-être et aux droits de l’enfant. .

L’objectif : donner la parole à tous les enfants de 0 à 25 ans, y compris les enfants vulnérables. Évidemment, le projet de loi 591 ne serait pas nécessaire si le gouvernement concrétisait le plus rapidement possible la création du poste de commissaire et maintenait la portée de son mandat tel que proposé par la commission Laurent.

L’une des principales missions de ce Commissaire, selon la Commission Laurent, est en effet de développer des canaux de communication pour entendre les enfants, y compris les enfants vulnérables. À cet égard, la formulation du projet de loi créant le poste de commissaire est inquiétante. Exclure les enfants vulnérables du mandat du Commissaire, comme le souhaite le gouvernement, sous prétexte qu’ils sont protégés par la CDPDJ, serait contre-productif. Dans ce contexte, il est tentant de se rallier à la proposition d’accorder aux députés un quasi-pouvoir d’investigation.

Cependant, après réflexion, je propose de ne pas avancer avec ce projet de loi, mais plutôt de donner du sens aux recommandations du rapport de la commission Laurent, en respectant pleinement la définition du rôle du commissaire au bien-être et aux droits de l’enfant : être la voix de Tous les enfants.

Et, au-delà de cette loi créant le poste de commissaire au bien-être et aux droits des enfants, le gouvernement doit mettre en œuvre le plus rapidement possible un projet de réadaptation au Québec. Il est urgent d’agir et de réfléchir à toutes les facettes de la réadaptation ; les installations sont vétustes et doivent être rénovées, le roulement du personnel et l’instabilité des éducateurs de jeunesse sont problématiques.

Il en résulte une approche plus professionnelle et centrée sur le contrôle qui n’est pas étrangère à l’augmentation du recours aux mesures de sevrage. L’encombrement causé par l’augmentation des besoins en réadaptation est tel qu’on multiplie la création de ressources d’hébergement où l’on peut trouver de l’espace (unités en CHSLD entre autres) ce qui rend difficile d’offrir aux enfants placés une programmation et des services qui leur conviennent.

Par ailleurs, la préparation à l’autonomie et à la transition vers la vie adulte des jeunes en sortie de ressources doit être perfectionnée.

En fin de compte, c’est une réflexion profonde que le Québec doit faire pour trouver du sens à sa démarche de réadaptation et par la suite apporter les correctifs qui seront identifiés. La dernière réflexion sur la réadaptation date du rapport Gendreau-Tardif en 1998. Si le ministre applique les recommandations de la commission Laurent, de vraies solutions seront mises en place et on évitera aux députés de jouer au shérif pour s’assurer que les jeunes vulnérables reçoivent les services qu’ils méritent. besoin. ils en ont un besoin urgent.

André Lebon

Ancien vice-président de la Commission Laurent

 
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