Le Monde a publié samedi un article intitulé “Le voyage très ‘confidentiel’ de Laurent Wauquiez au Japon”, sur un voyage du 8 au 15 mars comprenant un dîner dans un restaurant étoilé avec des chefs d’entreprise français et japonais.
Il s’agissait d’un voyage “à vocation économique auquel ont participé plus de 25 entreprises régionales”, destiné à “promouvoir les entreprises industrielles de la région”, a expliqué Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises, chargée d’aider les entreprises à se développer à l’international.
L’agence de développement économique de la région, dont Laurent Wauquiez est coprésident, et non la région, a été l’organisatrice de cette mission, précise-t-elle.
“Il est faux de dire que ce voyage avait un quelconque caractère confidentiel”, réagit l’agence, qui affirme avoir “communiqué à de multiples reprises sur les réseaux sociaux, avec des entreprises et avec le grand public”.
Le groupe des écologistes au conseil régional, qui estime dans un communiqué que Laurent Wauquiez « ne se soucie pas beaucoup de la transparence », « demande que tous les éléments relatifs à ce déplacement soient rendus publics ». Même demande du groupe socialiste, écologiste et démocrate.
Par ailleurs, les premiers espèrent « que la Cour des comptes procèdera enfin à un contrôle de l’Agence Auvergne Rhône-Alpes Entreprises, comme elle l’a proposé dans son rapport sur les comptes de la région en 2019 ».
« Dîner des Sommets »
Lors de ce déplacement, la délégation a rencontré des dirigeants et responsables japonais, notamment à Hokkaido pour promouvoir les entreprises liées aux activités de montagne, et a participé au Smart Manufacturing Summit à Nagoya, au centre du Japon, explique l’agence.
L’opposition régionale s’interroge notamment sur l’organisation d’un dîner avec près de 150 chefs d’entreprise français et japonais dans un restaurant étoilé Michelin à Tokyo.
Elle réitère ses critiques sur les dépenses de Laurent Wauquiez, déjà pointées du doigt par Mediapart pour un dîner très coûteux organisé à l’été 2022. Ce « dîner au sommet » fait l’objet d’une enquête du Parquet national financier (PNF).
“Cette nouvelle affaire renforce également nos interrogations sur les activités d’Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises sur lesquelles le contrôle des élus est très limité”, estiment les élus socialistes, qui soulignent que l’agence est “financée à 80%” par la région. .
